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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Intimidations, insultes et menaces de mort

Publié par vierzonitude sur 16 Novembre 2023, 17:00pm

Voilà à quoi se réduit le débat d'idées à Vierzon, par une radicalité qui va jusqu'à menacer l'auteur de ce blog de mort ! Mercredi soir et ce jeudi matin, deux messages ont été envoyés par mail. L'un de ces messages est une menace ouvertement de mort.

"Tu es une merde de journalope Beurion

Tu as déménagé de XXXXX où on pouvait venir te régler ton
compte.

Tu es une merde un petit agent provocateur.

Bientôt la grande pandémie, et à la fosse commune le beurion"
 

Les deux messages font surtout référence, à travers deux intitulés ("Parti de Vierzon", et "ambitions politiques"), à cette intention de participer aux élections municipales de 2026. Voilà aussi à quoi se résume le débat politique vierzonnais, à des menaces, des invectives, des insultes finalement coutumières.

L'intimidation, les menaces physiques et de mort sont très explicites. Elles sont le prolongement inadmissible d'autres attaques, récurrentes, qui n'entrent plus dans le domaine du débat, de l'échange qui peut même être vif tout en restant respectueux et de la liberté d'expression.

Le blog est évidemment visé, parce qu'il conteste et critique la politique municipale, tout en faisant la promotion d'un Vierzon qui n'est pas celui de nos élus.

"Tu es une merde Beurion

Je le sais de source sûre en lisant ton blog.

Maintenant tu sais que je le sais, mais je ne dois pas être seul à
savoir que tu es une ordure."

Ces menaces sont punies par la loi, d'ailleurs une plainte sera déposée au commissariat. 

Pour certains, l'intimidation remplace les arguments, l'insulte les idées et les menaces les convictions. Ce n'est pas ainsi que fonctionne la démocratie, de vouloir se débarrasser radicalement de ceux qui ne partagent pas les mêmes idées que l'auteur de ces deux mails. 

Intimidations, insultes et menaces de mort
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Et une petite menace de grève à la SNCF pour Noël !
Mais, c'est interdit le cumul des mandats maire et député, non ?
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S
Simara
21/11/2023 14:03
Courage, clairvoyance et détermination sont les qualités reconnues au rédacteur de Vierzonnitude, avec tout mon soutien et mes encouragements. La violence de ces menaces méritent une action en justice. Le stalinisme n,est pas loin derrière ces infâmes menaces.
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C
ClaraDB
17/11/2023 20:19
... tout mon soutien à l'animateur de ce blog, dont la ligne éditoriale est claire : la polémique. Et alors ? Au moins il n'avance pas masqué LUI, il a le courage de ses opinions LUI, et offre la possibilité à ses détracteurs de s'exprimer librement dans les commentaires LUI.<br /> La lâcheté de l'anonymat, la vide sidéral des contenus et des arguments, ou les vérités alternatives alimentées sournoisement par des professionnels de la manipulation de masse, voila une des dérives majeures du numérique qui sature ce qui pourraient être des espaces de débats et qui ne peuvent plus l'être, puisque l'argument massue est désormais la menace physique (& certains sont passés à l'acte) ... STOP à ce fléau qui finira par ébranler nos démocraties, STOP aux médias et réseaux sociaux qui alimentent cette spirale létale pour nos démocraties tout en en tirant des profit financiers scandaleux => boycotte de masse du réseau X qui est devenu un monstre de désinformation et de manipulation de la vérité au service du projet paranoïaque de son propriétaire Elon Musk.
Répondre
L
Le Vierzonnais
18/11/2023 14:33
Désinformation sans doutes en raison de la profusion, il faut faire le tri. Par contre la liberté d'expression est bien réelle sur X depuis Elon Musk. Au risque d'y trouver tout et son contraire, mais n'est-ce pas ça la liberté d'expression? Sinon comment ne pas douter de l'arbitre ?Qui devient très vite censeur. Cdt.
L
Le vierzonnais
16/11/2023 17:49
Bon courage et bravo de mettre ce genre d'abruti au grand jour.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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