L'insoumission a ses limites. Celle que posent les Insoumis eux-mêmes sur la nature d'un débat, ils en décident l'angle et la durée. Pas question que les Insoumis supportent trop longtemps la controverse ou doivent répondre à des questions dont les angles dérangeants les gratouillent jusqu'à l'intolérance.
L'intolérance. Parlons-en. Dans une société où nos Insoumis permettent à leur mentor de dire tout et n'importe quoi, d'invectiver les journalistes, les politiques ou le moindre esprit qui ose se trouver en travers du chemin du grimaçant Mélenchon, les mêmes ne supportent pas qu'on leur adresse les mêmes suppliques.
Alors que font-ils ? Ils se victimisent. Arguant qu'on veut les faire taire mais c'est justement en les laissant brailler qu'on découvre leur vraie nature, pourquoi se priver de leurs vociférations qui signent leurs plus belles outrances.
Les Insoumis de Bourges mais ceux de Vierzon sont solidaires, donc à mettre dans le même sac politique, bloquent ainsi des facebookeurs pour ne pas aller jusqu'au bout du débat prétextant, un comble, que les propos sont violents. Et les Insoumis, c'est bien connu, ne sont pas coutumiers de la violence verbale. Mais c'est toujours mieux quand elle s'adresse aux autres qu'à soi-même. Pauvres petites choses politiciennes qui donnent des leçons à tout le monde mais refusent d'en prendre.
Alors, à cet endroit de la désolation qui est le nôtre, nous laissons volontiers les Insoumis à leur entre-soi, à leurs hurlements, à leurs veines gonflées dans leur cou, à leur façon de traiter la liberté de toutes sortes. Quand l'idéologie devient aveuglément, il convient de s'éloigner de ceux qui la professe. A la différence près qu'ils prennent tous les autres qui ne sont comme eux comme agents toxiques. La paranoïa aussi est une maladie psychiatrique.