Voilà une belle querelle vierzonnaise. Au nom d'une prétendue morale brandie comme un cierge devant la figure satanique d'un sex-shop qui envisage de s'installer rue Gallerand, voilà qu'on veut interdire ce genre de commerce parce que, dit-on, trop près d'un collège privé. De plus, avancent certains, cette enseigne risquerait de compromettre les bonnes mœurs des commerces voisins.
pensez-donc, ma chère, à l'heure où le porno est en libre-service sur les portables des ados, qu'on trouve près du collège, des ventes à la sauvette de produits illicites, voilà qu'à Vierzon, un sex-shop jadis niché face à la gare et signalé par une enseigne de 12 mètres carrés, risque de corrompre, rien que par son existence, à la morale des élèves qui passeraient devant.
Dans ce dossier, on a lu dans le Berry, que la maire de Vierzon, refuse de se prononcer. Difficile d'interdire un commerce quand on on fait la promotion de leurs installations. Listons alors les commerces qui porteraient atteinte à l'intégrité des élèves qui passent devant... C'est fou, non ?
Pourtant, on en est là. On aimerait que les citoyens vierzonnais se mobilisent contre la ruine de la rue Joffre, les points de deal, et autres sujets chauds de cette ville. Mais un sex-shop qui se trouverait sur le parcours des élèves qui croisent boutique de CBD et bistrot. On attend que les détracteurs interdisent l'accès à la rue. En tout cas, ce sex-shop fera moins de mal à l'environnement que la plateforme géante de Virtuo. Mais ça...