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Vierzonitude

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Le déménagement du sex-shop excite les commentaires

Publié par vierzonitude sur 11 Décembre 2023, 21:34pm

Le déménagement du sex-shop excite les commentaires

L'annonce du déménagement du sex-shop de l'avenue Pierre Sémard à la rue Gallerand a suscité une vague de commentaires scandalisés sur la page facebook de Vierzonitude. Comme si le sex-shop concentrait toutes les perversités de la Terre.

D'abord, c'est une initiative privée. Ensuite, si la ville devait interdire des activités en hyper-centre, qu'elle le fasse avec des agences immobilières et des agences d'assurance qui n'ont rien d'un commerce traditionnel destiné à l'animation commerciale.

Ensuite, l'argument de dire que les collégiens de Notre-Dame passent rue Gallerand est d'une profonde hypocrisie quand on sait que les ados ont accès au porno gratuitement sur leurs portables. Un sex-shop est un commerce très réglementé où rien ne doit être visible de l'extérieur et dans lequel les moins de 18 ans sont interdits.

Jusqu'à preuve du contraire, il est moins facile pour un mineur d'entrer dans un sex-shop que d'acheter des cigarettes, de l'alcool ou de se procurer du shit un peu plus haut que la rue Gallerand. Quant à associer les clients d'un sex-shop à des pervers, de sous-vierzonnais, de clientèle glauque, de désastre, rappelons que les bistrots sont plus proches du collège que le sex-shop. 

Associe-t-on systématiquement les bistrots en repère de pochetrons et d'alcooliques ? Si l'on tolère un endroit où l'on boit de l'alcool près d'un collège, tolérons un endroit où les gens consomment du sexe dans une rue loin du collège. Rien ne sert de stigmatiser, voire de diaboliser ces commerces.

Personne ne s'est offusqué du panneau publicitaire 4X3 près de la gare avec sex-shop écrit en gros et l'on va s'offusquer d'un commerce de ce type rue Gallerand au prétexte qu'il va nuire au voisinage ? Mieux vaut un pas-de-porte occupé qu'un pas-de-porte vide, et s'il n'y a qu'un sex-shop qui a le désir de s'y installer, alors il faut sérieusement s'interroger sur le manque de motivation des autres investisseurs potentiels.

Rappelons qu'O Tacos a fermé, que l'agence immobilière en bas de la rue Gallerand a fermé. Et ce n'est pas plus scandaleux qu'un sex-shop s'installe ici plutôt que des commerces qui n'en sont pas, pour faire baisser la vacance commerciale à Vierzon. Personne ne force personne à s'y rendre, c'est comme les bistrots ou les bureaux de tabac, n'y vont que ceux qui en ont besoin ou mieux, pour leur propre plaisir.

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P
Phénix
12/12/2023 19:36
Je suis ravi d'apprendre qu'un nouveau commerce 'sex-shop' va ouvrir en plein centre ville.<br /> C'est une bonne nouvelle pour la diversité et la liberté sexuelle. <br /> Je pense que c'est un signe de progrès et de tolérance, je vais certainement aller y faire un tour pour découvrir les produits et les services proposés.<br /> Je félicite les entrepreneurs qui ont eu le courage de se lancer dans ce secteur.
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B
br
12/12/2023 10:58
Oui , les vieux cathos reactionnaires se sont dechainés , jaloux de ceux qui vont fréquenter le lieux .En esperant la reusite de ce commerce qui engendrera une noria de camions de livraisons dans cette rue
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L
Le Vierzonnais
12/12/2023 10:03
Cette excitation n'est-elle pas là juste pour cacher encore une fois de plus le manque de transparence sur la vente d'un bien qui appartient aux Vierzonnais. Je ne remets pas en cause le fait que ce bien soit vendu ni même le prix mais sans une vente ouverte à tout le monde, des petits arrangements sont possibles. Par contre je préfère que mes enfants passent devant un sexshop dont la devanture actuelle n'a rien de genant que devant un point de deal. On voit bien les priorités de chacun, c'est dramatique.
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O
Ouverture
12/12/2023 09:02
Bravo vierzonitude!Bravo pour cette ode à la tolérance et au vivre ensemble!<br /> Il est incroyable que ces commentaires visent une ville paraît il de gauche et à la pointe du progrès!<br /> Ces commentaires révèlent qu'en fait Vierzon,la gauche vierzonnaise et les féministes vierzonnais sont en réalité carrément coincés!<br /> Comme dirait Katia(Christian Clavier)dans le Père Noël......<br /> "Vous êtes myopes des yeux,myopes du cœur et myopes du........!".
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A
Alain
12/12/2023 08:14
Vraiment très bien repondu
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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