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Vierzonitude

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Quand nos élus ne savent pas ce qu'ils votent

Publié par vierzonitude sur 3 Décembre 2023, 13:34pm

Quand nos élus ne savent pas ce qu'ils votent

L’élu socialiste, Philippe Fournié, n'avait pas révisé sa copie au moment de voter pour l'implantation d'un Drive Leclerc aux Forges, lors de la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC). , Le Berry rapporte en effet qu'au moment de voter, l'élu "pensait que le carrossier allait arrêter son activité : il dit avoir statué aussi afin d’« éviter qu’une friche industrielle ne s’implante à l’entrée de la ville. »

Si l'élu avait lu attentivement la presse locale et/ou ce blog, il aurait su que le carrossier en question n'avait pas décidé à stopper son activité. De deux choses l'une, ou l'élu n'assume pas son vite et donne une fausse excuse, soit il ne savait vraiment pas, ce qui est plus gênant.

Quant aux autres explications, elles sont pour le moins... peu crédibles, hormis la création de dix-sept emplois. 

"L’arrivée d’un nouveau drive permettrait, également, de limiter la concurrence ainsi que l’évasion commerciale des Vierzonnais travaillant sur Bourges, préférant encore faire leurs courses à Saint-Doulchard". Ah la fameuse évasion commerciale qui, sous une autre municipalité, nous avait valu la création de l'Orée de Sologne. Nos élus s'inquiètent de l'évasion commerciale qui touchent la grande distribution mais se soucient peu des commerces de proximité.

Franck Michoux, adjoint à la maire, délégué à l’urbanisme justifie son vote ainsi : "Il s’agit d’un domaine de concurrence libre et non faussé, la puissance publique n’a donc pas son mot à dire." Ben si puisqu'on lui demande de voter... Etonnant choix quand on sait que le même élu avait voté non à une implantation de commerces autour de l'actuel Leclerc.

Pour Fabien Bernagout, représentant de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry, "le drive est une manière particulière de consommer qui n’aura pas d’impact sur les petits commerces. De plus, cela pourra peut-être attirer d’autres clients de Mehun-sur-Yèvre." C'est vrai qu'attirer les clients de Mehun juste aux portes de Vierzon, ça va drôlement améliorer le commerce de proximité. 

Toujours aussi peu convaincants ces élus...

 

Fabien Bernagout, représentant de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry, « le drive est une manière particulière de consommer qui n’aura pas d’impact sur les petits commerces. De plus, cela pourra peut-être attirer d’autres clients de Mehun-sur-Yèvre. »

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Commenter cet article
T
tenirbon
04/12/2023 09:12
Attirer des clients de Mehun ?? Non mais vous y croyez vraiment M Bernagout ??
Répondre
L
Le Vierzonnais
04/12/2023 17:53
Je suis comme vous, je n'y crois pas non plus.
F
FDG
03/12/2023 14:15
Qu'ils s'en aillent tous!
Répondre
L
Le Vierzonnais
03/12/2023 14:02
Toujours aussi peu convaincants, certes oui mais qui avaient-ils besoin de convaincre?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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