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Vierzonitude

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Exclusif : la maternité de Vierzon portera bientôt le nom de Virtuo

Publié par vierzonitude sur 21 Janvier 2024, 14:11pm

Exclusif : la maternité de Vierzon portera bientôt le nom de Virtuo

Très prochainement, la maternité de Vierzon sera rebaptisé "Maternité Virtuo". Toujours dans le Berry, François 1er, roi de la communauté de communes a osé ce rapprochement : "le projet Virtuo va permettre de lutter contre la baisse de la population et de maintenir les services publics", ajoutant, très sérieux, "notre département a perdu, entre deux recensements, 10.000 habitants." 

Voilà comment on relance une politique de la natalité, en, construisant des hangars géants, en faisant circuler encore plus de poids-lourds, en détruisant un écosystème humide, en coupant des arbres, en asséchant des mares et en payant les salariés à coups de lance pierre.

Voilà que Virtuo qui déjà va atomiser le chômage à Vierzon va désormais faire grimper la population. C'est l'effet Kiss cool, vous vous rappelez ? Normalement, si tout va bien, Virtuo va également créer un climat méditerranéen au-dessus de Vierzon ce qui va relancer le commerce de piscine, dont le bâtiment et quand le bâtiment va...

N'oublions pas d'aller allumer des cierges à Saint-Virtuo, d'ailleurs l'église Notre-Dame s'appellera désormais l'église Saint-Virtuo. Il paraît même qu'en défendant Virtuo, on multiplie les électeurs. Sauf les incrédules, malheureusement peu nombreux...

 

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Commenter cet article
C
certes
27/01/2024 02:10
Ok Virtuo n'est pas de votre goût mais vos jeux de mots par trop caricaturaux finissent par gâcher tout le sérieux que l'on pourrait accorder à votre avis. Pour s'engager en politique et être une alternative crédible, il faut aussi user de nuance et de pertinence.
Répondre
L
Le Vierzonnais
27/01/2024 22:35
Certes oui. Je ne comprends pas toujours Vierzonitude.<br /> Même si l'opposition est compréhensible, ces caricatures montre le bas niveau de gauche et/ou écologiste actuelle.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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