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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les fantasmes démographiques de notre bonne maire

Publié par vierzonitude sur 10 Janvier 2024, 09:10am

Les fantasmes démographiques de notre bonne maire

Notre bonne maire de Vierzon se serait-elle emmêlée les crayons, dans le Berry de lundi. Elle explique, à propos des chiffres de la démographie par l'Insee, qu'elle conteste évidemment, que "l’étude remonte à 2015, et à ce compte-là, nous pourrions faire la comparaison avec 1990 lorsque nous étions encore 36.000 habitants."

36.000 habitants ? D'abord, Vierzon n'a jamais compté 36.000 habitants sauf dans les fantasmes de nos élus communistes mais au plus haut, 35. 699.

Et de plus, ce n'était pas en 1990, mais en 1975... En 1990, Vierzon comptait 32. 235 habitants et avait perdu, sous les précédentes municipalités communistes, plus de 3.000 habitants. Dans les fantasmes les plus fous de nos élus de gauche de l'époque, ils avaient prédit que Vierzon compterait 50.000 habitants. Mais leur politique d'avant comme celle de maintenant, fait plutôt fuir les habitants qu'elle ne les attire.

François Dumon (NDLR : élu depuis 1977 et actuel président à vie de la CDC) sors de ce corps : "Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où nous ne gagnons ni ne perdons d’habitants", déclare notre bonne maire dans la presse. Si l'Insee avait expliqué que Vierzon avait gagné 2.000 habitants, Vierzon aurait demandé la légion d'honneur pour cet organisme.

Mais comme d'habitude, il ne faut parler que de ce qui va bien, c'est-à-dire pas grand chose...
 

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T
tenirbon
11/01/2024 15:50
Je peux me tromper mais j'ai l'impression que les habitants "récupérés" ces dernières années ne l'ont pas été grâce à l'offre d'emplois ? Enfin pas des emplois traditionnels...
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M
Michel
12/01/2024 11:04
Il y a 2 ans nous avons été invité par la mairie dédié aux nouveaux habitants. A 35 ans et 34 ans, nous étions quasiment les plus jeunes. Il y avait un couple de 25 28 ans a côté. La plupart étaient des anciens des communes rurales avoisinantes qui s'installaient a Vierzon pour des raisons pratiques. Proximité des commerces, des médecins, de l'hôpital je présumé

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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