Depuis cinquante ans, au moins, la majorité a fait de l'hôpital de Vierzon, une arme politique. A chaque problème, existant ou non, la majorité actuelle monte au créneau et se fait sa pub en même temps. On se souvient, il y a des décennies, de la disparition programmée des urgences qui n'a jamais eu lieu.
Celle au mandat précédent, de la disparition de la maternité qui n'a jamais eu lieu, de la chirurgie qui n'a jamais eu lieu. L'hôpital est devenu un enjeu politique parce que s'opposer au gouvernement actuel comme aux précédents est la seule faon d'exister pour les élus communistes. Leur seule raison de vivre aussi.
Sauf qu'au lieu de vouloir réparer cet hôpital par petits bouts, personne n'a eu l'idée de porter un projet de reconstruction comme l'avait fait en son temps Jacques Rimbault, maire de Bourges, pour remplacer l'ancien Hôtel-Dieu. Pourquoi les élus de Vierzon n'ont-ils aucune ambition ?
Peut-être qu'avec un hôpital tout neuf, la contestation serait impossible et la visibilité des élus néant. Les syndicats ne veulent pas que le centre hospitalier devienne un hôpital de proximité mais en quoi est-ce honteux ? Ne vaudrait-il pas mieux un hôpital de proximité qui fonctionne qu'un hôpital qui ne fonctionne pas dans des locaux vétustes ?
Le problème, c'est que la réflexion ne touche pas à la raison mais à l'orgueil, c'est comme si demain Vierzon n'était plus sous-préfecture ou passait (ce n'est pas le cas) sous le giron des gendarmes. Tout est question d'égo. Parce qu'on ne veut surtout pas que sous cette majorité, Vierzon soit déclassée. Alors, on entretient l'illusion d'une ville qui ne correspond pas à la réalité. Mais les élus le sont-ils encore ?