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Vierzonitude

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Les opposants au centre logistique frappés au porte monnaie

Publié par vierzonitude sur 31 Mars 2024, 15:34pm

Les opposants au centre logistique frappés au porte monnaie

Post sur le site de l'association Hangars et tout camion c'est non, opposé au projet de plateforme logistique.

"Ils ont osé. 

Une décision du tribunal administratif d'appel de Versailles a débouté l'association "hangars tout camion c'est non" sur sa demande d'une expertise visant à examiner le caractère de zone humide de la zone de compensation dite de la gratouille. Cette demande était pourtant légitime compte tenue des dégâts importants que causerai la construction du hangar logistique à Vierzon, dans les communes alentours et au détriment des habitants.

Le  promoteur  VIRTUO et la ville de Vierzon ont réclamé à cette occasion  8 000 euros à notre petite association. Bien que déboutés par le juge versaillais, ce dernier a toutefois accordé à la ville de Vierzon et à Virtuo 3 000 euros que nous devrons débourser…

Notre association qui vit des seules cotisations de ses membres et des dons reste en mesure de payer cette lourde amende et continuera son action.

Il faut savoir aussi que cette décision ne porte pas sur le principe de la construction du centre logistique (2 procédures sont en cours visant à annuler ce projet et le résultat sera connu dans un an) mais sur un sujet connexe.

Nous avons surtout été stupéfait de la lourdeur de la sanction, pratiquement sans précédent pour une affaire de ce genre et contre une petite association de citoyens. 

Elle est lourde de conséquence pour la démocratie et la morale.

Cette amende va ainsi alimenter les actionnaires à la société Virtuo (adossée à d'énormes fonds de pensions US qui  brassent des centaines de milliards de dollars) et les salaires déjà confortables de ses dirigeants.

Plus scandaleux encore, cette amende demandée par la ville de Vierzon est clairement une mesure de rétorsion contre les  citoyens de la ville qui ont le malheur de s'opposer à ses projets et notamment ce centre logistique inutile et nuisible. De mémoire de vierzonnais ce type de rétorsions financière contre des opposants sont inédites. 

Ces intimidations ne nous impressionnent. Elles démontrent surtout qu'un parfum nauséabond plane sur cette ville ou le mépris de la démocratie et des opinions divergentes est érigé en système....le macronisme à l'œuvre au pays du Parti Capitaliste Français....."

Accueil | Centre logistique gé

Accueil | Centre logistique gé

Site des opposants aux projet s de centre logistique géant : présentation de notre combat, nos arguments, nos actions, nos moyens

https://nonaucentrelogistic.wixsite.com/nacl/accueil

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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