"Vous tapez sur la municipalité actuelle (qui est effectivement loin d'être idéale) mais le problème de Vierzon date des années 80", a commenté un lecteur sur la page facebook de Vierzonitude. Il ne croit pas si bien dire, car entre les années 1980 et aujourd'hui, il y a plus que des ressemblances. Car les élus étaient les mêmes. François Dumon, sorti des urnes en 1977, a bien tenté d'être maire mais deux échecs cuisants aux municipales ont poussé le parti communiste a misé sur un autre cheval, Nicolas Sansu. François Dumon est toujours là à persister dans les erreurs qui le font durer. L'ex-maire devenu député dirige toujours sa ville en Bluetooth...
Ce dernier, fils de... Michel Sansu, ex-maire-adjoint aux sports, gardien du stalinisme vierzonnais était déjà là également dans les années 1980, derrière Fernand Micouraud. Le communisme a drainé Vierzon de 1944 à 1947, puis de 1959 (Léo Mérigot, Fernand Micouraud jusqu'en 1990. Puis depuis 2008 jusqu'à aujourd'hui, soit presque cinquante ans de communisme sur quatre-vingt ans d'histoire municipale.
Alors ce lecteur avait raison, mais le problème date d'avant les années 1980. A la foin des les années 1950, le PCF croyait faire de Vierzon une mégapole, en la calibrant pour accueillir 50.000 personnes. Mais ce fut une utopie qui a plongé Vierzon dans le marasme jusqu'à voir ses habitants fondre (25.000 habitants aujourd'hui, 10.000 perdus...)
Le PCF a mandaté un Vierzonnais, Jacques Rimbault, alors maire-adjoint à Vierzon, afin de conquérir Bourges et de se faire élire député. S'il avait été élu maire de Vierzon, l'histoire de cette ville aurait peut-être changé mais il fallait une place forte au PC, ce fut Bourges. Et il ne reste au Parti que Vierzon et quelques miettes autour.
Le drame, c'est que Vierzon a servi de destins politiques, servi à nourrir des carrières politiques, mais en aucun cas, à servir les habitants. Vierzon est devenue un laboratoire et une forteresse à conserver pour la fierté du Parti, et au regard de la pente sur laquelle elle glisse, ce sera bientôt le laboratoire de l'extrême-droite tant son niveau d'abandon est élevé. Les projets actuels ne servent qu'à masquer une politique dévastatrice. Chaque jour en est un constat cruel.