1er mai à Vierzon... Manque les chansons de Jean Ferrat qui au moins masquaient les slogans inamovibles. Vu dans la manif : celui qui était chargé de hurler dans le mégaphone lisait une suite de slogans dénués de toute conviction. "Non à l'impérialisme", on entend encore ça en 2024, alors que dans une ville comme Vierzon, les élus vomissent le capitalisme sauf quand il leur permet de rester des apparatchiks à l'abri du besoin, les mêmes qui hurlent la retraite à 60 ans et restent aux manettes à 71 ans.
Vierzon qui vomit le capitalisme mais mise son avenir sur un chef d'entreprise dont la fortune actuelle dépasse la totalité des salaires perçus dans cette ville....
Le seul 1er mai qui ait eu du sens est celui auquel j'ai participé avec mon père dans les années 1980 quand son usine la LBM avait reçu l'autorisation de se transformer en Scoop ouvrière pour éviter la fermeture après des mois d'occupation de l'usine.
Ce jour-là, gosse, j'ai défilé avec mon père une écharpe rouge autour du cou, il voulait être reconnaissant. Mais la reconnaissance n'a pas été dans l'autre sens. La CGT a pris la direction de la Scoop, quand il est parti en retraite, il a fallu batailler pour récupérer sa mise c'est a dire sa prime de licenciement qu'il avait réinvesti.
Le syndicat s'est comporté comme un patron, en fait, comme quoi le pouvoir pervertit. Alors quand j'entends les slogans actuels, quand on sait ce que les élus de Vierzon alignent comme compromissions, paradoxes et contradictions, avec cette ville, il y a des postures qui restent en travers de la gorge.