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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les commerces Off aux estivales de la guinguette

Publié par vierzonitude sur 14 Mai 2024, 21:59pm

Les commerces Off aux estivales de la guinguette

Les commerçants et principalement les restaurants et bistrots du centre-ville peuvent dire merci aux élus qui n'en finissent pas d'avoir des mauvaises idées. Remarquez, c'est la fin du troisième mandat, ils ne sont plus tout frais, nos révolutionnaires en carton. 

La dernière trouvaille de notre maire est de priver le centre-ville des Off des estivales du canal pour remplir le tiroir caisse de la guinguette dont la ville, avec des subventions, a financé les travaux.

Donc, pas question que ce soit un échec, du coup, on vide le centre-ville des animations dont il bénéficiait depuis 2013 pour les délocaliser au profit d'un seul commerce. Non seulement, le centre-ville est Off mais les élus sont à côté de la plaque.

Il faut dire que s'ils aimaient le commerce, ça se saurait. S'ils aimaient Vierzon aussi. Non seulement, les Estivales ne sont que l'ombre d'elles-mêmes (8 concerts contre 20 au début), mais le peu d'animations qu'elles généraient est confisquée par nos élus. L'adjointe à la culture ajoute le mépris à l'insolence en déclarant : "il suffira de traverser le pont pour s'y rendre."

Au moment de voter en 2026 pour cette majorité impolie, on rappellera à l'adjointe à la culture qu'il n'y a qu'un pas pour sanctionner ce qui n'est pas une maladresse mais une façon d'adresser un bras d'honneur aux commerçants. Non vraiment, on est de plus en plus gâté par la bienveillance de nos dirigeants locaux. Quand on confond la culture avec le divertissement, il y a effectivement plus qu'un pont à traverser.

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J
jacquot
19/05/2024 18:25
Les OFF à la guinguette?Il faudrait déja que les travaux d'aménagement soient finis!<br /> Pourquoi à Vierzon les travaux trainent en longueur?
Répondre
B
br
15/05/2024 09:08
Le manque d'enthousiasme des commerçants de la la place ,pas de buvette et fermeture le dimanche soir lors des OFF a peut etre incité les organisateurs à revoir leur copie .En esperant que d'ici la , la guinguette de Vierzon qui est celle qui ferme le plus tôt de la saison ( fin août ) soit ouverte en juillet .
Répondre
C
Camus r
15/05/2024 08:18
C'est qui déjà cette adjointe ?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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