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Vierzonitude

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Un lecteur nous écrit à propos de Transdev (les bus)

Publié par vierzonitude sur 27 Mai 2024, 18:06pm

Un lecteur nous écrit à propos de Transdev (les bus)

Un lecteur de Vierzonitude nous a laissé un commentaire à propos de Transdev "dont les actionnaires", nous dit-il,  "sont la caisse des dépôts et consignations et les allemands de Rethmann. Au conseil d'administration nous retrouvons une certaine Anne Marie Couderc dont le passage à Vierzon en 1997 lorsqu'elle était ministre du gouvernement Juppé avait laissé des traces, notamment chez le maire de l'époque de St Hilaire de Court."

Notre lecteur nous explique qu'en effet, "au parc des expositions, lors de la venue de la Ministre Anne Marie Couderc, les CRS avaient réprimé une manifestation et avaient assommé par derrière Alain Rousseau (maire de Saint-Hilaire-de-Court, NDLR) qui protestait parmi les manifestants."

Et d'ajouter, "à l'époque celui qui allait devenir Maire puis Député lançait des œufs sur les CRS. Oulala si les manifestants avaient osé faire ça pour la venue à Vierzon de Pierre Moscovici (venu inaugurer en tant que ministre la place du marché au Blé, NDLR), Edouard Philippe, Emmanuel Macron..."

On a en effet retrouvé une trace de  ce passage dans le journal l'Humanité : "Le ministre délégué à l’Emploi, Anne-Marie Couderc, était vendredi de passage à Vierzon, alors même qu’une nouvelle usine, celle de Fulmen, est menacée de liquidation. Plus de 1.000 manifestants l’ont accueillie. Sa seule réponse fut une charge policière et cinq personnes envoyées aux urgences."

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V
Votez Asselineau!
28/05/2024 10:17
Et quelques jours après cette venue ministérielle,c'est Jospin qui venait à Vierzon pour promettre monts et merveilles aux salariés de CEAC Fulmen.<br /> Mais allez savoir,quand un ministre socialiste ou un menteur professionnel se déplace à Vierzon avec la bénédiction du PCF,personne ne l'accueille avec des œufs,des banderoles et des quolibets.
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B
br
28/05/2024 08:20
C'est la politique la vraie sans projet à long terme tes ennemis d'hier sont tes amis aujourd'hui et vice versa
Répondre
V
Votez Asselineau!
27/05/2024 22:37
Merci Vierzonitude!Merci compagnon!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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