"La diffamation publique contre un élu local, un parlementaire, un policier, un gendarme ou un magistrat en raison de ses fonctions est punissable d'une amende de 45 000 €. La même peine s'applique si la diffamation vise un agent public diffamé en raison de ses fonctions."
C'est ce que le père d'un élu vierzonnais a envoyé à Vierzonitude pour lui signifier que, selon lui, son fils aurait été diffamé dans un post. "La justice tranchera", nous dit ce même papa qui, au passage précise que "mon fils n'a pas besoin de moi pour se défendre, il va sans doute découvrir en même temps que vous ma réponse et me dire que cela ne valait pas la peine." Ne perdons pas de temps à chercher la logique dans tout cela.
"Vous vous attaquer au physique de mon fils et le terme "acné" n'est pas là et n'a pas été choisi par hasard de la part d'une personne qui écrit des articles et des poèmes. Comme vous ne savez pas de quoi il en retourne concernant mon fils et comme lui ne souhaite pas s'abaisser à vous répondre, je le fais et il ne le sait pas et je regarde des suites à donner."
L'objet du délit est un mot : acné, en référence à la jeunesse de l'élu en question. "Aurait-il donc envie de se frotter l'acné au suffrage universel ?" De cet acné, le papa en a conclu que c'était une atteinte physique. Relevons le deux poids, deux mesures.
Vierzonitude ne sait effectivement pas "de quoi il en retourne" et si le fils en question ne connaissait pas l'intention de son géniteur, maintenant c'est fait. Prétendre que le mot "acné" est utilisé sciemment pour nuire à l'intéressé est particulièrement osé.
Est-ce que cette phrase, "sa petite armée de Méluche en barboteuse" est soumise au même régime ? Le ministère des armées ou pire le Ché Mélenchon vont-ils déposer plainte en diffamation pour avoir été habillé en barboteuse ?
Sans vouloir faire d'explication de texte, notons au passage les termes suivants : "petite armée en barboteuse", "jeune caporal", "sections jeunes", "le tout frais", "se frotter l'acné", autant de termes qui font référence à la jeunesse qui ne semble pas avoir été diffamée.
Depuis quatorze ans, Vierzonitude agace, met en boule, dérange, gratte où ça fait mal mais il n'a jamais diffamé, ne diffame pas et ne diffamera jamais. Ce blog n'a jamais manié l'insulte (contrairement à certaines réactions à son égard), mais le débat vif, comme tout débat doit être lorsque chaque camp défend ses convictions.
Maintenant, penchons-nous sur qui estime que Vierzonitude a diffamé : nous tombons sur une famille syndicale, ce même syndicat qui, lorsqu'une plainte le concerne, de la part d'une députée ou d'une institution départementale, fait bloc aux portes de la gendarmerie pour crier à l'injustice et à l'entrave syndicale. Vierzonitude peut-il alors crier à l'entrave citoyenne ? A l'entrave de la liberté d'expression ?
Il y aurait donc deux niveaux de citoyens : les syndiqués qui peuvent tout se permettre et tout dire, au-dessus de la justice, et des citoyens blogueurs qui ont une vision très arrêtée de leur ville, écrivent des post politiques, et qu'il faudrait absolument taxer de diffamation. Etonnant, non ?