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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La plateforme logistique à tout prix !

Publié par vierzonitude sur 26 Juin 2024, 18:13pm

La plateforme logistique à tout prix !

La communauté de communes de Vierzon veut la plateforme logistique à tout prix. Au point de proposer, à des propriétaires terriens, dans le périmètre de la future plateforme logistique, une cession de parcelles d’environ 34 960 m2 aux Grandes Tailles à Vierzon, pour un euro symbolique.

Mais il y a un prix à payer tout de même, précise la communauté de communes : 

"à la condition que tous les recours contentieux contre le projet de plateforme logistique porté sur le Parc Technologique de Sologne par la Société Virtuo Vierzon SARL soient purgés et que le projet soit mis en œuvre."

Les zones humides peuvent aller se faire voir. Que diront les opposants à ce projet ?

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J
JLM18
27/06/2024 12:04
Je suppose que cette pratique est légale mais moralement répréhensible....On sait que vous aller subir de gros désagrément alors on fait un arrangement pour ceux qui auraient fait un recours (cela est sous entendu). Quid des autres habitants impactés qui se retrouveront doublement punis par le flot de camion sans compensation. cela pique un peu....
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A
Alien_Agacé
28/06/2024 21:10
Mais oui, JLM18! Et même , ça pique déjà!!
A
Alien_Agacé
27/06/2024 10:01
Je suppose que HTCCN va s'exprimer en son nom. Mais, à titre personnellement, je me suis informé auprès d'un pro de l'immobilier Vierzonnais sur le sort des riverains des voies déjà pourries par les camions (Eugene Pottier, D27 etc, etc..). Réponse : Automatiquement, ce pro applique une décote de 10% sur toute offre de mise en vente de ces maisons !! Voire pire selon la distance entre le bien et la roue impactée !! Autre question : Quid des maisons à proximité du Parc Techno de Sologne (le site Virtuo) ?? Réponse : « on ne sait pas ! Inquiétant, non ? Ces propriétaires ont-ils déposé des recours contentieux contre le projet puisqu’ils sont directement menacés ?? Pas sûr du tout, hélas.<br /> <br /> J’ai toujours pensé que l’inaction possible de ces propriétaires pouvait avoir 2 causes <br /> a) un défauit d’information ou une malheureuse procrastination (ça revient au même)<br /> b) une posssible « incitation au silence » de la part des porteurs du projet sous une forme ou une autre de préférence « invisible » évidemment.<br /> <br /> Et bien voilà, nous y sommes, la Communauté de Communes donne dans le troc !! « on vous file du terrain (combien en réalité ?) pour 1 Euro symbolique dans un coin improbable de Vierzon (vous savez où c’est « les Grandes Tailles »?) à condition que vous « purgiez » vos recours contentieux contre la Société « Virtuo Vierzon SARL ». En clair, on vous refile encore plus de camions contre un bout de terre pour faire pousser des salades. On touche le fond du ridicule !! Voilà un vrai un marché de dupes. Comment le Président Dumon peut-il penser que les courageux riverains qui ont déposé ces recours vont échanger la défense de leur mode vie (déjà dégradé par le flux des semi-remorques existant), et bravé les menaces à peine voilées des partisans du projet pour se coucher sans gloire devant le plat de lentilles de la Com-Com ?? Le mépris du Président Dumon envers ces citoyens est incroyable! <br /> <br /> De plus, cette manœuvre néglige le cas des deux Associations (dont HTCCN, bien sûr) qui sont co-requéranrtes contre le projet. Elles resteront droit dans leurs bottes, Président Dumon, soyez en sûr. La proposition de la Communauté de Communes est donc pitoyable. Un individu du nom de Judas, s’était dejà laissé tenter par un marché semblable, il y a longtemps.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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