La petite phrase de Philippe Fournié, maire-adjoint socialiste de Vierzon, sonne comme une revanche tranquille. "La première force de gauche à Vierzon, c'est le P.S", lit-on dans le Berry. Une façon de dire, que lors de ces élections européennes le leadership du Parti communiste s'est effondré, même si à Vierzon, le PCF a dépassé de peu les 10% et le P.S atteint les 11,03%. N'empêche, le PCF finit quatrième derrière le RN, la liste macroniste et le P.S.
D'un côté, le P.S appuie là où ça fait mal, de l'autre la France insoumise de Vierzon pose déjà des jalons pour le 30 juin, Thibault Lhonneur a posé sa candidature pour les législatives, arguant que le P.C n'est plus le mieux placé et renvoyant le responsable nationale du PCF à ses propos envers la Nupes.
Pourtant, le député sortant, Nicolas Sansu souhaite prendre le dessus sur les autres composantes de la gauche pour s'assurer de garder son poste, si les électeurs le décident ainsi. Dans le Berry, il dit sans détour, "je pense que je vais pouvoir rassembler tout le monde pour que l'extrême droite n'ait pas une majorité dans le pays." En tout cas, il a échoué à Vierzon qui s'est donné corps et âme au RN, au contraire de Bourges qui bien que tombé dans le travers de l'extrême droite a su tout de même limiter les dégâts (25,12% pour le RN à Bourges contre 36,82% pour le R.N à Vierzon).
Les électeurs de gauche seront-ils satisfaits de voter pour un unique candidat qui plus est communiste, dans une ville où les gauches se déchirent mais s'unissent pour une seule raison : les unes sans les autres, elles n'existeraient pas. Les prochains jours vont être cruels... pour les électeurs qui, au nom d'un rassemblement à gauche qui ne satisfait personne, vont sans doute devoir voter à contre coeur. Ou pas. ou ailleurs. Il serait temps à Vierzon et dans la circonscription de redonner aux électeurs de gauche, le choix de leurs candidats.
Un communiste n'est pas un socialiste qui n'est pas un écolo ni un Insoumis. L'illusion n'a que trop durer.