4.000 voix : c'est la différence qui existe entre le bloc des gauches, baptisé le Front populaire et le R.N, dans la deuxième circonscription. Ce qui signifie que le bloc des gauches a un gros retard de voix a rattrapé. Le Parti socialiste arrive troisième avec une poussée de 1839 voix de plus qu'aux européennes de 2019 tandis que le Parti communiste a perdu du terrain, avec 263 voix de moins.
On ne va pas revenir sur la prise de la candidature par le député sortant, dès lors qu'il est le moins disant. Certes, il a mené la bataille aux législatives de 2022 contre le RN, avec un score qui n'était pas non plus une volée de bois vert pour son adversaire, surtout qu'elle était dans cette circo, une inconnue mais qui a réussi à se hisser au second tour.
Rappelons aussi que le député sortant s'était fait battre par Nadia Essayan et enfin, on peut le comprendre, que la prime au sortant ait pu jouer dans cette candidature, surtout avec un délai très court pour une campagne éclair. Mais il va falloir que les gauches attirent les électeurs. 50% d'entre eux se sont abstenus aux européennes, il reste un réservoir chez les abstentionnistes mais ont-ils envie de voter et surtout de voter à gauche ?
On ne sait pas encore qui sera candidat dans cette deuxième circonscription. Mais une chose est sûre : ce sera difficile pour le candidat PCF-Front populaire qui va devoir juguler une lame de fond nationaliste (Le RN a gagné 3521 voix depuis 2019) et surtout, gérer le rejet de LFI, composante du Front populaire. Quant au second tour, c'est la grande inconnue. Le ou la candidate RN y sera-t-il/t-elle ? Un énorme numéro d'équilibriste en perspective.