"Les intérêts de certains individus et cette manière ancestrale de faire de la politique doivent être dépassés. Ce n’est pas parce que vous vous proclamez candidat de la gauche que vous l’êtes réellement". La phrase qu'on peut lire sur les réseaux sociaux est d'une extrême cruauté pour le député sortant, Nicolas Sansu, autoproclamé, candidat du Front populaire sur la deuxième circonscription.
Elle émane de Zakaria Mouamir, secrétaire départemental du Parti socialiste, également maire-adjoint à la sécurité à Vierzon. L'élu a participé au Conseil National du Parti Socialiste, ce mardi. Il en ressort, selon lui qu'"à ce jour, aucun accord national ou fléchage n’a été acté. Des rééquilibrages sont nécessaires, surtout après les résultats des dernières élections européennes. Nous devons prendre en compte ces changements pour élaborer une stratégie efficace."
En filigrane, le député sortant est-il vraiment légitime, aux yeux du P.S pour représenter la gauche dans cette circonscription ? Zakaria Mouamir ajoute soutenir "fermement la proposition de Raphaël Glucksmann d’intégrer les députés sortants LIOT dans un futur accord potentiel. L’équilibre des forces politiques a évolué et il est essentiel d’en tenir compte dans nos décisions. En tant que socialistes, nous devons poser les jalons d’un avenir meilleur, que ce soit localement ou nationalement."
Discipliné, il conclut : "si un accord est trouvé, nous l’appliquerons avec détermination dans notre département. La seule force capable de faire barrage au RN est une gauche républicaine unie. Ensemble, nous pouvons et devons être cette force. Restons vigilants et unis pour porter nos valeurs et nos idées haut et fort."
En attendant, le Front populaire qui veut signifier une union des gauches n'empêche pas les grincements de dents de ceux qui n'ont pas envie de se retrouver reléguer dès lors qu'ils ont apporté un nombre considérable de voix à la gauche. Dans la deuxième circonscription, le P.S a très largement dépassé le parti communiste.