A l’approche du 80° anniversaire de la Libération de Vierzon, le 4 septembre 1944, la ville envisage de commémorer cet événement en dénommant un lieu dans la commune. Le choix s’est porté sur le square mitoyen de l’Hôtel de Ville, le long de l’Yèvre.
Près de trois mois après le débarquement en Normandie, à la fin du mois d’août, 1944, le Cher est traversé par de nombreuses colonnes allemandes venant du Sud-Ouest et du Centre-Ouest, se repliant vers la Loire.
Une à une, les villes de la région se libèrent du joug nazi, pendant que les troupes américaines, laissant à la Résistance le soin de harceler les forces allemandes qui montent vers la Normandie (puis vers la Bourgogne), foncent à toute vitesse vers l'est.
Après Angers, qui tombe le 10 août, ce sera Orléans le 16 (ces deux villes avec l'appui des GI's de Patton) et Saumur le 30 août. Le 1er septembre, Tours est libérée.
Dans le Cher, une bataille rangée se déroule le 31 août à Saint-Hilaire-de-Court. Le 2 septembre, un combat a lieu sur le pont du Cher, à Vierzon. Le 3 septembre, des éléments du 4e bataillon de parachutistes français du SAS, en provenance du Loiret, franchissent la Loire en Jeep à Briare, et vont renforcer le maquis de Menetou-Salon.
Le même jour, la Kommandantur de Bourges évacue son siège et les Allemands quittent Vierzon.
Ainsi, le 4 septembre, ce sera la libération des Aix-d'Angillon et de Vierzon, puis tour à tour, le 5 septembre, celle de Mehun-sur-Yèvre, et Bourges le 6 septembre.
Au soir du 4 septembre, des éléments des Forces françaises de l'intérieur (FFI), des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) entrent dans Vierzon. Ils occupent l'hôtel de ville, la poste, les locaux de la Standortkommandantur et de la Feldgendarmerie, mais aussi la gare et les installations ferroviaires.
La liesse populaire éclate dans les rues de la ville. Les drapeaux surgissent aux fenêtres, les cloches se mettent à tinter. Des acclamations jaillissent : « Vive la France ! » Vierzon est libérée. Le Cher ne sera définitivement et entièrement libéré que le 15 septembre, cette libération résultant de la reddition à Issoudun le 10 septembre 1944, confirmée le lendemain à Arçay, de la colonne Elster forte de 20 000 hommes.