Comment rester insensible à l'analyse purement vierzonnaise du vote du second tour des législatives où l'ancien maire de Vierzon, candidat NFP, n'a pas vraiment brillé face au candidat R.N quand les élections municipales sont dans moins de deux ans ?
On ne s'attend pas à une introspection de l'actuelle majorité. Depuis seize ans, elle avance sans tenir compte des besoins essentiels de cette ville et de ses habitants et surtout, elle agit comme si Vierzon était une ville lambda, sans spécificités, une ville quelconque, elle croit gérer une mégapole pour juguler son sentiment de frustration.
Trop longtemps, cette ville n'a été gérée que par le truchement de partis politiques qui, en dehors de ne combler que ses propres désirs et ses propres intérêts, ne s'est pas intéressée à la ville pour la faire exister en mieux mais pour continuer d'exister et peser dans le paysage politique.
Et cette politique, butée, brutale, cette politique du "moi je fais mieux que tout le monde", cette politique de la subvention à tout crin pour des projets qui ne forment pas le socle de cette ville, cette politique "m'as tu vu" où les considérations nationales valent plus que les préoccupations locales, a fait son temps. Les habitants l'on signifié clairement.
Alors, demain, pour Vierzon ? Comment sortir de cette spirale où quiconque est en désaccord avec la gauche est évidemment de droite, où quiconque est en désaccord avec un projet est accusé de nuire à cette ville, où quiconque à des idées différentes se voit taxer d'ennemi du peuple.
On sait que l'actuelle majorité voudra conserver cet avant-poste du communisme, mis à mal lors des dernières législatives. Mais peut-on espérer gérer cette ville comme une ville et non pas comme une excuse pour exister. Il y a tant à faire. Et des initiatives doivent être prises parce que, demain, et à la lecture des résultats du deuxième tour, cette ville va droit dans le mur de l'extrême droite.
La gauche dira que non mais c'est le seul épouvantail qu'elle peut agiter pour garder cette ville. A défaut d'une politique des idées.