Les mines sont inquiètes et si le combat continue, pour dans la deuxième circonscription, éviter le R.N et réélire le député communiste, ex-maire de Vierzon, le vote de dimanche, en creux, a instauré une équation inédite.
Dans sa propre ville qu'il avait conquis en 2008 et qu'il a quitté en 2022 pour devenir député, des quartiers entiers lui ont échappé. Seuls les cités Colombier, Sellier Clos-du-Roy lui ont offert une avance confortable face au candidat R.N.
Après le résultat de dimanche prochain 7 juillet, un nouveau rapport de force sera établi. Certes, les législatives ne sont pas des élections locales, quoique. On vote certes pour une élection nationale mais les candidats restent, à l'exception des parachutés, des personnes ancrées dans leur territoire.
"Sur le papier, la gauche a progressé. Qualifiée pour le second tour des élections législatives dans 414 circonscriptions, contre 386 en 2022, elle engrange 9 millions de voix, contre 5,8 millions il y a deux ans. Derrière ce progrès de façade, deux dynamiques sont à l’œuvre : dans les métropoles, des centres-villes jusqu’aux banlieues, la gauche se renforce. Dans les bourgs et les campagnes, elle subit, en revanche, la déferlante d’un vote Rassemblement national (RN) qui n’est pas loin de tout emporter sur son passage."
C'est le cas de Vierzon, du Vierzonnais et de l'ensemble des communes de la circonscription. Chéry, une micro-commune d'un peu plus de 200 habitants, offre au R.N un score de plus de 60%. Onze communes dépassent les 50% de vote pour le R.N, sauf la portion de Bourges incluse dans la deuxième circonscription, qui a placé le candidat de gauche en tête.
"Ce phénomène menacerait presque d’effacer le Parti communiste français (PCF), un temps symbole de ce communisme municipal enraciné dans les cités industrieuses comme dans les ruralités", ajoute Le Monde.
« Le PCF va sortir très affaibli de la séquence, on nous promet souvent la mort à tort, mais, là…, redoute le sénateur (PCF) des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias, pour qui dans les campagnes, en pourcentage, la gauche est complètement submergée par la marée brune, même si elle progresse en nombre de voix. »
Et d'ajouter :
"Au PCF, Adrien Tiberti, secrétaire de la fédération de Paris, met en garde : « La logique de bastion, on la connaît, on l’a pratiquée pour les municipales depuis des années. C’est une logique défensive qui ne permet pas de gagner, mais seulement de limiter les pertes… »
Reste à savoir si, à Vierzon, après cette séquence électorale, les élus vont se replier sur eux-mêmes en ignorant ce qui se passe ou vont-ils opérer une rotation politique nécessaire pour coller enfin aux attentes des habitants.