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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Rue de la république, des gens, des voitures, des vélos... le Sélect !

Publié par vierzonitude sur 14 Juillet 2024, 17:50pm

Rue de la république, des gens, des voitures, des vélos... le Sélect !

Il se dégage de cette photo de la rue de la République, un esprit d'insouciance. On remarquera la foule, peut-être un samedi, les voitures, les vélos, les petits pavés de cette rue qui descend jusqu'aux Nouvelles Galeries.

Le regard a longtemps buté sur la façade de ce grand magasin comme si l'horizon du centre-ville se cognait sans arrêt sur cette enseigne. A droite, on voit encore le Sélect, ce bistrot... sélect avec ses juke-box aux tables. Quand il a fermé, rien n'a plus été pareil.

Dhuique se trouvait encore à droite avant de traverser la rue et, en regardant longuement cette photo, le désir de s'y fondre devient saisissant, comme si remonter le temps serait aussi simple que d'enjamber le bord.

Qui sont tous ces gens sur l'image ? Que font-ils vraiment, où vont-ils, comment s'appellent ils ? Pourquoi un simple cliché leur autorise-t-il l'immortalité ? Ils ne bougent plus, ils marchent éternellement, pensent ce qu'ils pensent pour toujours, trottent sur la chaussée au lieu du trottoir.

Et toute cette vie, tout ces serpents d'existence s'entortillent autour d'une idée simple, des gens dans la rue à Vierzon. Peut-être les a t-on connus  ? De près ou de loin ? De quoi parlaient ils ? Est-ce qu'en s'approchant, on entend les murmures, le bruit des voitures, le froissement métallique des vélos. 

Qui conduit la Traction qui monte ? Qui conduit le deux roues qui descend ? Moi même y suis-je d'une façon ou d'une autre, à l'état simple d'idée, de projet, de futur ?

Cette photo est extraordinaire car elle est à la fois figée et vivante, hurlante de vie, débordante comme Vierzon le fut tant. A cette époque, la République était une rue pas une avenue, ridicule d'avoir appelé cette rue une avenue, car rien n'a été agrandi, rien n'a été changé. 

On voit une rue pleine, aujourd'hui une avenue vide. Et entre les deux, le sentiment mélancolique de retourner la photo pour trouver la porte d'entrée. 

Deux femmes, à gauche, montent la rue sans savoir que des décennies plus tard, on se poserait cette question : que disent elles ?

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