Que nous réserve la rentrée vierzonnaise ? Sans doute rien de plus qu'un ronron établi au crépuscule d'un troisième mandat dont on ne comprend toujours pas ni la philosophie, ni l'utilité. C'est parti pour la rentrée scolaire, le nouveau service de bus, le 80è anniversaire de la Libération de Vierzon, la fête des associations, la foire exposition, les journées du patrimoine, un conseil municipal fin septembre...
L'herbe continuera toujours à pousser en silence en semant, dans la trop grande place qu'elle prend sur le domaine public pour s'étendre, des cris de contestation. La rue Joffre va continuer à se vider, à se dégrader, certaines rues du centre-ville vont poursuivre leur lente descente aux enfers et nous lirons des satisfecit enflammés qui cacheront des forêts d'insatisfaction, semées de détritus de toutes sortes.
Mais tout ceci n'est que le fantasme d'un blog qui ne songe, finalement, qu'à faire de la politique, n'est-ce pas... On connait la chanson, Vierzonitude a l'habitude d'entendre la grosse caisse dans cet orchestre d'hypocrisie.
Mais septembre marquera aussi et surtout, l'envol de quelques rêves de pouvoir, pour certains. Et dans ce sillage, l'esquisse d'un Vierzon différent. Une liste intitulée Un souffle nouveau pour Vierzon nous promet de résoudre les problèmes de sécurité en pensant à ce que d'autres n'ont jamais pensé ou à ce qu'ils ont pensé tout en refusant de le faire.
On estime que d'autres initiatives ont cours, pour les municipales de 2026, c'est bientôt. Y compris Vierzonitude qui entend constituer un comité citoyen, histoire de faire avancer le Schmilblick.
Tandis qu'un Burger King annonce le besoin de 90 emplois, le tiers des promesses faites pour une plateforme logistique géante toujours fantôme et que le National Palace a dressé son nouveau et vaste chapiteau, en périphérie de la ville, gardons nous quand même quelques espoirs sous la langue.
Notre ex-maire devenu député, re-devenu maire et re-re-devenu député avait expliqué à propos de son prédécesseur Jean Rousseau que ses trois mandats (1990-2008) n'avaient finalement servi à rien. Nous resservons ce plat de serpents à celui qui, de son rôle de parlementaire, tire toujours autant les ficelles de cette ville vers le bas.
2024-2026 : deux années, à peine qui prêtent le flanc aux rêves, au désir d'une ville meilleure, moins conflictuelle, moins politisée, moins à la botte des projets opportunistes mais plus en phase avec le besoin de cette cité et de ses habitants, à peine deux ans pour élaborer ce qu'on souhaite de Vierzon et surtout ce que l'on ne souhaite plus. Et à défaut de promesses éculées, être capable de bâtir des projets réalisables, loin d'un porte de plaisance ou la gratuité des bus...
C'est la rentrée. Restons optimistes. Et surtout, gardons un œil critique.
R.B.