Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le passage du passeur où personne ne peut passer

Publié par vierzonitude sur 31 Août 2024, 20:17pm

A quelques jours des célébrations de la Libération de Vierzon, à partir du 4 septembre, nous sommes retournés voir si, par hasard, le passage Charles Cliquet avait changé :

 

Rappelez vous : Vierzonitude, au cours d'une de ses balades, avait voulu emprunter le passage Charles Cliquet, à Bourgneuf. Quoi de mieux, comme hommage, qu'un passage pour un passeur de la zone occupée à la zone libre ? Seulement voilà ! En plein milieu du passage, il y a une porte fermée à clef. Le symbole en prend un sacré coup. Du coup, le passage du passeur ne peut plus faire passer personne. Du Vierzon tout craché.

Vierzonitude a déjà narré cette anomalie mais rien n'a bougé. Alors, nous y sommes retournés. Et le passage est toujours fermé à clef, par une porte à la poignée rouillée. le passage (on imagine qu'il appartient au domaine public), n'est pas entretenu, entre les poubelles et les mauvaises herbes, bonjour l'image. On espère qu'aucune délégation ne s'y rendra, le spectacle est triste à voir.

Peut-être iront ils se recueillir le long de l'A20, entre le Bas de Grange et la Loeuf, car curieusement, un pont porte le nom de Charles Cliquet à qui la ville de Vierzon a rendu hommage deux fois :

 

L'avantage, c'est qu'on y passe sur ce pont, à défaut du passage.

Voici d'ailleurs des photos de ce passage. A vous de voir ce qu'on doit en penser.

 

Le passage du passeur où personne ne peut passer
Le passage du passeur où personne ne peut passer
Le passage du passeur où personne ne peut passer
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
US Vierzon basket : violences lors d'un match, le club suspend ses entraînements à Sellier
US Vierzon basket : violences lors d'un match, le club suspend ses entraînements à Sellier
La rue Fourier en sens interdit (définitif)
La rue Fourier en sens interdit (définitif)
Rue des Ponts : des travaux sans fin ?
Rue des Ponts : des travaux sans fin ?
L'étrange silence autour du projet de plateforme géante
L'étrange silence autour du projet de plateforme géante
Pas de bus demain en raison d'un mouvement de grève
Les arbres tombent route de Puits-Berteau
Commenter cet article
A
Asselineau avait vu juste!
01/09/2024 10:00
Proposition:<br /> Pourquoi la ville ne commanderait elle pas au lycée Henri Brisson une statue des docteurs Charles Cliquet et Constant Duval en train de se faire des passes avec un ballon de rugby?<br /> Ce serait la stèle des passeurs du Cher!<br /> La stèle pourrait être installée à une entrée de Vierzon,elle pourrait flotter sur le Cher au Bourgneuf,elle pourrait remplacer la main trouée du Pont de l'Europe!Cela dit une main trouée,cela décrit plutôt bien la vision économique de la ville!<br /> Ou alors,des artistes pourraient produire une fresque sur laquelle Cvarles Cliquet et Constant Duval se feraient des passes avec un ballon de rugby,et le panneau d'affichage afficherait un score de 18 partout.18 comme le Cher.<br /> Merci d'avance à ceux qui me mettront des pouces vers le baspour cette Proposition spontanée mais sincère!
Répondre
V
Vive le Général Didier Tauzin!
01/09/2024 09:02
C'est à l'image de la vie politique de Vierzon.Impossible de se libérer de la jet set qui a la main mise sur la ville depuis 65 ans.<br /> Même quand les gens vont voter en masse pour chasser leurs maltraitants,et bien le soir du second tour ils se retrouvent devant une grille avec les sortants réélus malgré leur naufrage du 1et tour!<br /> C'est l'alliance de la fable et du tapin!Ou alors la fable du castor au nez rouge qui construit un barrage pour abaisser le niveau de la rivière et ainsi permettre à une horde sauvage de traverser le cours d'eau pour piller les économies,obliger les gens à recevoir une injection expérimentale et obliger les enfants à partir faire la guerre dans les steppes pontiques pour capturer l'ours russes et le dépecer.<br /> Un monument à Vierzon pour les résistants Cliquet et Constant Duval!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents