Maintenant que l'affaire de cette octogénaire dont l'appartement a été pillé et saccagé pendant son absence dans un immeuble du centre-ville a été révélé aussi dans le Berry, difficile de chanter le couplet préféré de nos élus "ah non, il ne se passe rien."
Ce que dit cette dame est terrible et cela n'a généré aucune réaction, comme d'habitude, en fait. Aucun élu ne s'est précipité comme ils le font pour couper un ruban tricolore, afin de s'indigner un peu, du moins apporter une parole municipale pour dénoncer ce qui s'est passé.
Les faits se sont produits autour du 15 août, deux semaines plus tard, l'immeuble n'a pas été sécurisé, l'appartement de cette dame est toujours offert aux premiers venus alors que ses affaires sont toujours à l'intérieur. Même si l'immeuble est privé, l'autorité publique peut intervenir. Personne...
Un des ex-voisins de cette octogénaire a lancé une cagnotte Leetchi pour venir en aide à cette locataire qui a tout perdu et qui souhaite désormais aller habiter ailleurs qu'à Vierzon. Nos édiles vont nous ressortir les chiffres de la délinquance mais ils refuseront de mesurer l'émoi que cette seule affaire suscite parmi les habitants.
Ce pillage est, d'après nos souvenirs, une première à Vierzon. Elle en est d'autant plus inadmissible. Et après ? Etrangement, le sentiment d'insécurité n'est plus une légende chez cette dame. S'y ajoute la dure réalité d'avoir tout perdu. "Elle explique avoir également besoin de mobiliers, de linge de maison, ou bien d'''un peu d'argent", lit-on dans le Berry. En dehors des particuliers qui, déjà, alimentent la cagnotte Leetchi, on espère un sursaut de l'autorité municipale. Et surtout pas le couplet "qu'ici, ce n'est pas pire qu'ailleurs". n'empêche que c'est à Vierzon que cela s'est passé.