Qu'on soit clair : Vierzonitude ne remet pas du tout en cause l'existence de la guinguette, le long du canal, ni la piste cyclable bitumée. Mais quand des collectivités sont capables, par exemple, de financer une guinguette à plus de 500.000 euros (dont 218.000 de l'Etat, 87.000 du Département et 44.000 de la Région), on se demande comment on peut laisser crever les poissons au Pré d'Anet, dans un filet d'eau qui tend de plus en plus à s'évaporer !
On parle de tourisme, mais quelle image peuvent avoir les cyclistes qui traversent cette portion du canal avec des arbres dans le lit, et maintenant des poissons avec le ventre en l'air ! Ainsi, on pourrait se réjouir de danser à côté d'un canal qui ressemble plus à un bourbier, on pourrait se réjouir que des cyclistes empruntent ce chemin, mais on ne lèverait pas le petit doigt pour améliorer la situation, et le sort des poissons ?
Bien sûr qu'au regard des chaos du monde, la mort de poissons peut paraître dérisoire, mais ce qui l'est moins, c'est le double discours hypocrite de nos soi-disant défenseurs de l'environnement qui vont manifester contre une plateforme logistique géante que veut réaliser à marche forcée la majorité à laquelle ces défenseurs là appartiennent, et aucune réaction de leur part pour le canal de Berry et sa faune.
Idem avec le syndicat du canal, le Département, la Région, la société de pêche, la ville de Vierzon. Quelle importance puisque les cyclistes passent et les guincheurs guinchent, ce ne sont pas quatre poissons le ventre en l'air qui vont gâcher la fête comme ce n'est pas quelques hectares de zones humides piétinées par un capitalisme qu'on aime dénoncer mais dont on se sert qui vont changer la face du climat !
En tout cas merci pour cette belle indifférence.