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Vierzonitude

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Place du Marché au Blé : la réaction tarte à la crème d'un élu de la majorité

Publié par vierzonitude sur 11 Août 2024, 18:43pm

Place du Marché au Blé : la réaction tarte à la crème d'un élu de la majorité

On a rarement lu une réaction aussi creuse devant un problème aussi récurrent. Celle du maire-adjoint à la sécurité, dans le Berry, devrait être enseignée à l'école de la langue de bois. Parler pour parler n'a jamais été la solution, en revanche, agir pour agir, même dans la discrétion, ce devrait être le mantra de tous les élus.

Après un article paru dans le Berry, sur le ras le bol des habitants et des commerçants de la place du Marché au Blé face à l'invasion des dealers, voilà ce que nous sert l'élu chargé de ce problème : "On en est conscient, c’est un sujet récurrent." Sans blague. Qu'il soit récurrent, c'est un fait. Que les élus en soient conscients, pas si sûr.

"La situation place Vaillant-Couturier ne date pas d’hier". Super, on n'a pas demandé un historique de la situation, mais une solution, du moins, un début, voire une réflexion plus constructive que ce genre de poncifs.

"La sécurité, c’est l’affaire de tous, on le voit avec les Jeux olympiques." Encore mieux, nous ne savions pas que Vierzon avec accueilli des épreuves des JO !

"Je pense sincèrement qu’il faut plus de forces de l’ordre dans la rue. Avec une police pédestre, au contact des commerçants, et qui dispose d’outils pour mieux agir." Super. Et ? La ville de Vierzon n'est-elle pas dotée d'une police municipale qui pourrait organiser des points fixes place du Marché au Blé. Mais c'est toutefois de geindre en réclamant plus de ^policiers et en expliquant que le problème est celui de l'Etat !

"Il vaut mieux prévenir qu’être en constante réaction." Seulement le problème, c'est que niveau action, c'est morne plaine. Pourtant, le député ou ceux qui travaillent pour lui  devrait bien voir ce qui se passe de la fenêtre de leur permanence. D'autant que le député est toujours un élu de la majorité ? 

En tout cas, conseillons au maire-adjoint à la sécurité de se prévenir lui-même de toute réaction aussi vide qu'inutile, si ce n'est pour montrer sa présence. Bravo !

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Commenter cet article
A
AR
14/08/2024 13:36
que penser si un jour un groupe d'habitants ne pouvant compter que eux constituent des groupes citoyens allant voir les perturbateurs avec des manches de pioche ?
Répondre
T
tenirbon
17/08/2024 14:15
Avec ou sans moi manches de pioches ce n'est normalement pas le rôle des citoyens... mais s'il faut en passer par là pourquoi pas
L
Le vierzonnais
15/08/2024 11:28
oh la la mais cette vision est d'extrême droite. Enfin pour les bobos qui n'habitent jamais dans ces endroits. Vous savez ceux qui prônent la mixité mais pour les autres....
V
vierzonitude
14/08/2024 13:48
Sans manches de pioche ce serait mieux, mais occuper le terrain, oui, on a vu ça en région parisienne, des dealers autour d'une école, les mamans se relayaient et occupaient le terrain.<br />

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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