Un souffle nouveau pour Vierzon, c'est le nom d'une liste qui se positionne d'ores et déjà pour les municipales de 2026. On devrait bientôt savoir qui se cache derrière cette dénomination. Mais le fait qu'elle place, comme elle l'a dit dans un post publié ce lundi, la sécurité comme le premier thème qu'elle développera, la placera forcément à droite de l'échiquier politique, voire à l'extrême droite...
Car pour la gauche municipale, la sécurité est un thème de la droite et du RN. Rien de moins. D'où ce déni, de plus en plus épais qui empoissonne la majorité municipale. Ses composantes les plus extrêmes se cachent derrière les chiffres de la délinquance qui, parait il, ont baissé. Mais elles refusent de voir l'émoi considérable qu'un fait divers peut susciter chez les habitants de cette ville.
En matière de sécurité, les déclarations des élus sont toujours vaseuses, maniant le "ce n'est pas pire qu'ailleurs". Dormez tranquille braves gens. A la lecture des faits divers et de la rubrique judiciaire du Berry, le nom de Vierzon revient quand même souvent. Et même si les chiffres de la délinquance stagnent ou au mieux baissent, on ne peut pas nier ce qui se passe. Alors, il ne faut pas en parler, parce que pour nos édiles frileuses, en parler ferait grimper le R.N.
Mais le R.N n'a plus de besoin de ça pour caracoler en tête des résultats électoraux. Minimiser les problèmes de deal au Marché au Blé, de violence, de violence conjugales, et de faits de toutes sortes, ce n'est pas rendre service à la politique, c'est juste assurer ses arrières. Même le sentiment d'insécurité, ils s'en battent l'œil. On sait que nos élus sont rétifs à la critique, qu'il faudrait s'agenouiller devant chacune de leurs décisions. Mais on voit bien qu'il y a des sujets qu'ils rejettent pour des raisons idéologiques : la sécurité, la propreté, l'entretien de la voirie, l'image que peut renvoyer cette ville....
On attendra les propositions de la liste Un souffle nouveau pour Vierzon. Mais on sait déjà qu'elles seront balayées par la majorité actuelle qui préfère répandre des paillettes et coller des moulures au plafond que de prendre à bras le corps une réalité qui n'est peut-être celle qu'ils avaient rêvé mais celle qu'ils ont quelque part suscité et contre laquelle ils ne font rien.
R.B.