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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzon, mon petit bouchon

Publié par vierzonitude sur 1 Août 2024, 17:59pm

Vierzon, mon petit bouchon

Mon petit bouchon... Il y avait  avant "Vierzon-la-Rouge", il aurait pu y avoir "mon petit bouchon", en souvenir de ces mémorables files de voitures qui traversaient Vierzon comme des serpents sur un sentier. 

Dès la construction de la route royale reliant Paris à Toulouse, au milieu du XVIIIème siècle, le destin de Vierzon bascule. On ne passe plus dans l'actuelle rue Victor-Hugo mais dans ce que les Vierzonnais appellent toujours, la rue Neuve, (rue de la République).  

La route royale voit le jour en 1772, percée entre la rue Victor Hugo (ex-rue des Capucins) et la rue de la Gaucherie. 

Cette nouvelle rue prend le nom, judicieux de, rue Neuve des Capucins, achevée en 1774. Plus tard, la route nationale 20 prendra la place de la route royale. 

Les longues transhumances estivales se heurtaient invariablement, dans les années 1960 notamment, aux célèbres bouchons de Vierzon. De longue files de voitures se retrouvaient tôle à tôle, au milieu de Vierzon, sur le dos de la nationale 76 (vers Bourges d'un côté et Tours de l'autre) et sur celui de la RN20 (le Sud de la France). C'est au centre de Vierzon que les deux nationales se rejoignaient.

La route d'Espagne n'avait que deux sens. Elle empruntait la rue des Ponts pour se jeter plus loin, en bas de la Côte de la Noue, (avenue du 14 juillet). La circulation gagnait ensuite la sortie de Vierzon, avenue de Massay, bordée d'arbres. 

Les automobilistes juraient qu'on ne les y reprendrait plus dans cette ville-bouchons, chaque année, il en tombait des centaines, des milliers d'autres dans la nasse estivale. 

En 1972, lit-on dans un bulletin municipal, daté de novembre, "au lieu que Vierzon, carrefour d'intérêt national, puisse tirer de sa position géographique une source de développement et d'expansion, sa position actuelle provoque une nuisance qui devient de plus en plus insupportable.  

En effet, les artères principales de notre ville se trouvent pratiquement asphyxiées, submergées par une circulation en progression constante, source de pollutions multiples et d'accidents."

La déviation de la RN 20 est en construction, en juillet 1973, elle ouvre deux ans plus tard alors que les premières études datent de 1941. Il a fallu attendre le 30 août 1968 qu'un arrêté ministériel déclare ces travaux d'utilité publique : 6,7 kilomètres de bitume. 

En 1972, existe déjà la promesse d'une branche autoroutière Orléans-Vierzon-Bourges et au-delà Clermont-Ferrand. L'A71, ouvre en 1989, son ouverture avait été annoncée en 1978 ! Une bretelle de raccordement entre la RN 76 et la RN 20 est construite... Une nouvelle ligne de ponts voit le jour au milieu des années 1990, les plans existaient depuis les années 1950. 

Le doublement de la RN20 donne l'A20, elle part de Vierzon pour relier Toulouse d'une traite, via Châteauroux, Limoges, Brives. Enfin, une troisième autoroute fait son apparition, l'A85. Un bol d'air pour la nationale 76, si dangereuse, théâtre de très nombreux accidents mortels. L'A85 relie Vierzon à Tours via Romorantin, grâce à un embranchement, à quelques kilomètres au nord de l'A71. Trois autoroutes et, à chaque été, les éternels bouchons persistent entre l'A71 et l'A20. On ne se refait pas.

R.B.

 

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