Il fallait s'y attendre : les Insoumis-écolos se détachent du peloton de la majorité pour un sprint en vue des municipales de 2027. Trois mandats plus tard, la majorité a des cernes sous les yeux et un manque cruel d'imagination pour cette ville. L'ex-maire qui se rêvait en député et désormais en sous-ministre s'est servi de Vierzon comme d'un marche-pied sans vraiment tenir compte de ce qui fonde cette ville. Résultat : trois mandats pour rien, résumait Nicolas Sansu en 2008, lorsqu'il a été élu après mandats de Jean Rousseau. On peut lui retourner le compliment...
Que reste-t-il de la majorité municipale ? Fondée avec des communistes, socialistes, Insoumis et écolos, il ne reste finalement que le PC et le PS, frères ennemis de la politique, deux béquilles conscientes d'être incapables d'avancer sans l'autre. Les Insoumis et les écolos ont décidé de quitter le Titanic vierzonnais avant que l'iceberg ne soit en vue. Et il arrive vite !
Depuis 2008, la gauche a été incapable de résister à la vague d'extrême droite, on l'a vu aux européennes, on l'a revu aux législatives, c'est encore plus marqué à Vierzon qu'à la campagne.
Ce vote est le résultat d'un délitement accéléré d'une ville qui se croyait mégapole et qui rétrécit de jour en jour, qui ne soigne pas son image, qui porte les stigmates d'une ville abandonnée où l'on ne prend même pas soin de régler les affaires courantes.
La majorité actuelle ne sert qu'à prolonger le coma dans lequel l'idéologie dominante est plongée, avec ses contradictions à l'emporte pièce en matière économique, écologique, on en passe et des meilleurs.
Les élus ne sont pas au service d'une ville, ils sont au service d'une obsession : le parti. La politique politicienne est devenue abrutissante, chacun voulant faire entendre sa voix dans le concert des débats liminaires au conseil municipal où l'on glose de politique générale sans se pencher sur le local.
Pas étonnant que les électeurs soient fatigués de promesses non tenues, de pans entiers de Vierzon à la dérive. Quand on voit que les trottoirs des zones industrielles soient mieux entretenus que ceux du centre-ville, on peut se poser des questions. Que les Insoumis et les écolos aient décidé de quitter e navire, pas étonnant.
Seront-ils capables de vendre non pas du rêve mais des possibles. C'est toute la question.