Il n'y aura pas de salon du livre à Vierzon, cette année, comme il en existait un depuis 2012. Usure des bénévoles, coûts qui empêchent d'organiser ce salon sur deux jours et de proposer des hébergements.
Mais surtout, le salon voulait garder un maximum d'indépendance, donc pas de subventions en averse sur cette manifestation organisée par des Vierzonnais pour Vierzon, une manifestation culturelle dans une ville qui, en plus, a retrouvé un libraire indépendant.
Osons un parallèle : un festival du film arrivé de nulle part et que ni Sancerre, ni Gien, ni Nevers ne voulaient (ce que les organisateurs du festival contestent, ils n'ont jamais approche ces villes, disent ils) s'est implanté, à Vierzon, avec de grasses subventions publiques de plus de 100.000 euros sans compter les à côtés. Oh bien sûr, le salon du livre ne déroule aucun tapis rouge et ne fait pas venir de vedettes du grand écran.
Mais le salon du livre avait accueilli des pointures, Jean-Christophe Ruffin, Annie Duperey et même François Hollande ! Comment comprendre que dans cette ville, on claque plus de 100.000 euros pour un festival qui tombe du ciel et qu'un salon du livre ne puisse pas survivre pour, entre autre, un problème de fric.
Le dixième, allez le vingtième de ces subventions et le salon du livre de Vierzon dure un week-end avec des vedettes de la littérature.
Mais voilà, il n'y a pas de paillettes, pas de pari sur l'avenir, des fois que Vierzon concurrencerait Cannes. Les organisateurs du salon du livre ne sont pas gourmands, ils n'ont pas eu d'exigences.
En tout cas, ils ne se sont pas plaints que les caisses n'étaient pas assez pleines, que les collectivités publiques ne crachaient pas assez au bassinet. Et pour récompense, aucune aide volontaire de la part de la ville qui préfère pérorer pour des sujets qui claquent. Après tout, est-ce qu'un lecteur est un bon électeur ?