Petite mise au clair : une récente publication vantant les mérites de Vierzon pour inciter les Parisiens à quitter la capitale a suscité de nombreux commentaires.
Parmi eux, des gens mécontents, parmi d'autres des gens contents. Tant mieux, c'est le sel des débats.
Mais, les critiques envers cette ville n'ont pas pour but de la couler ou de critiquer pour critiquer. L'auteur de ces lignes est un Vierzonnais pur sucre, qui est né là, vit là depuis plus d'un demi-siècle et possède des souvenirs à pleines brouettes.
Justement, en un peu plus d'un demi-siècle, certains trouveront que la ville a changé en mieux, d'autres en pire. Mais les critiques évoquées ici sont des réalités immuables qui ne changeront qu'à condition... de les changer !
Alors "ouvrir les yeux", "voyager à travers le monde", "en positivant, peut-être que cette ville retrouverait son éclat", "c'est pas mieux ailleurs", "c’est partout pareil", "si vous vous ne vous plaisez pas, il vous faut partir", ne sont pas des solutions mais des exhortations à ne rien faire. A ne pas vouloir faire mieux.
Ce n'est pas parce qu'il y a un bel environnement, de la culture, de belles balades, du patrimoine sympa que tout ceci doit masquer tout ce qui ne va pas.
Les élus occultent trop les défauts pour ne mettre à leur actif que les qualités dont ils sont bien sûr à l'origine...
Mais ce n'est pas ainsi qu'une ville fonctionne. Au lieu de jeter la pierre à celles et ceux qui haranguent les élus à mieux faire, ils serait préférable d'admettre de ce qui ne fonctionne pas, résoudre le problème pour pouvoir mettre faire briller encore plus ce qui fonctionne.
A plusieurs reprises, j'ai eu droit à "si vous n'êtes pas contents, partez", mais non. Aimer une ville, ce n'est être ni aveugle, ni sourd, à son égard, c'est reconnaître ce qu'elle est ce qu'elle n'est pas.
J'aime cette ville, car je sais qu'elle possède un fabuleux potentiel. Et je ne cesserai jamais de la voir comme je la vois : avec et sans.