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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Que va-t-on faire du Forum république ?

Publié par vierzonitude sur 25 Septembre 2024, 08:53am

Que va-t-on faire du Forum république ?

C'est beau hein ? Enfin, comme peut être beau un projet urbanistique. 

Voici le Forum république tel que fantasmé avant sa construction, et jamais fini. L'Arche qui devait abriter le tribunal n'a jamais le jour, pour des raisons financières et un contentieux avec le promoteur.

Le Forum république était une vieille idée qui avait germé après le busage et le bouchage du canal. Un élu de l'époque expliquait que c'est la mairie qui aurait dû s'y installer, dans un bâtiment transparent. Puis non.

Le Forum république devait marquer le centre de Vierzon, après la fusion en 1937 des quatre communes indépendantes (Forges, Villages, Ville, Bourgneuf). Mais les élus se sont mis le doigt dans l'œil et le Forum n'a jamais rempli son office.

Le Forum république est l'œuvre de Serge Lana, un architecte du Parti communiste. Il voulait construire, sur les ruines du canal, 'une certaine monumentalité", dont l'Arche qui n'a jamais vu le jour mais dont l'hôtel porte le nom... L'arche devait symboliser une porte, "un passage psychologique pour confirmer dans la tête des gens qu’il existe un quartier central."

34 ans plus tard, le Forum est devenu une verrue mais n'était il pas déjà dépassé lors de son inauguration en 1990 ? Sur les douze enseignes d'origine, il ne reste que le supermarché, l’hôtel et la pharmacie. La moitié des cellules commerciale sont vides, le Forum, c'est l'Orée de Sologne en plein centre-ville. 

Qu'en faire ? C'est la question. Un élu de l'époque, encore élu aujourd'hui, n'ose pas se pencher sur le problème. C'est pourtant lui qui a donné son feu vert pour la construction. Mais mieux vaut renaturer la place de la gare, c'est vrai que c'est beaucoup plus urgent que de penser à l'avenir du Forum, de la rue Joffre, de la rue Gallerand, de la rue....

Que va-t-on faire du Forum république ?
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C
Cincinnatus
25/09/2024 10:13
1) Démolir les locaux vides, côté nord,<br /> 2) Rouvrir le canal busé (ce sera plus joli et ça évitera les problèmes d'humidité),<br /> 3) Renaturer les parties démolies. On arrivera bien à y planter 10 arbres ; il en restera 990 à trouver à Thibault LHONNEUR pour qu'il respecte son premier objectif... mais 2026, c'est dans deux ans.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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