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Vierzonitude

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Une nouvelle promesse à propos du musée, doit-on y croire encore ?

Publié par vierzonitude sur 24 Septembre 2024, 05:10am

Une nouvelle promesse à propos du musée, doit-on y croire encore ?

Le conseil municipal de jeudi prochain votera l'inscription d'une première partie de l'étude de faisabilité et de programmation pour rénovation architecturale et muséographique du musée, actuellement située face aux nefs de la Société Française pour 38.400 euros. La totalité du projet s'élève à 64 000 euros.

Très prochainement, la ville va désigner un architecte spécialisé dans les musées, qui aura comme base de travail le projet scientifique et culturel qui prendra en compte, l'agrandissement prévu, côté rue Bernard Palissy.

Nouvelle promesse en l'air ? Projet qui viendra doucement mourir sur la rive de les élections municipales en 2026 pour être englouti par une autre énorme vague d'indifférence ? On se souvient des belles résolutions de nos élus, fraîchement débarqués en 2008 et croyant casser la baraque contrairement à leurs prédécesseurs.

Pas de bol, la réalité les a rattrapée. La belle étude sur la rénovation des nefs n'a jamais été concrétisée, avec ses trois scénarios hors de prix. Et pas l'ombre d'un musée du machinisme agricole....

Et voilà que nos élus reviennent avec un projet de musée, histoire de mettre l'eau à la bouche des amoureux du patrimoine, moins de deux ans avant les prochaines élections... On se souvient de la promesse l'ex-maire devenu député de consacrer une nef au machinisme agricole, la collection est toujours confinée dans un entrepôt, loin de ses origines.

Alors, on va attendre de voir, parce que les promesses depuis seize ans, on a eu notre dose, et l'histoire du machinisme agricole n'a toujours pas la place qu'elle mérite. En visitant le musée, pendant les journées du patrimoine, Vierzonitude est resté sur sa faim. Et la ville ne veut pas y mettre les moyens... Mais on est sûr que dans les mois qui viennent, nos élus nous promettront mettre de faire descendre la lune sur l'esplanade pour l'éclairer.

Alors un projet de musée de plus ou de moins, ne va pas nous émouvoir plus que cela...

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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