Sur son compte X (Twitter), Eric Larchevêque explique pourquoi j’ai décidé d’investir à Vierzon ?
"Chaque entrepreneur a ses causes : s’engager pour le climat, réduire les inégalités, travailler sur l’inclusion, se mobiliser pour le handicap ou un sujet de santé publique…
Moi, j’ai choisi Vierzon.
Je vous explique.
Mon arrière grand-père a fondé au début du 20° siècle une usine de porcelaine à Vierzon, qui s’est ensuite transmise de père en fils. En perte de vitesse face à la concurrence chinoise, le secteur s’est effondré dans les années 1980.
Malgré les efforts de mon père, l’usine familiale a été fermée, puis rasée, démarrant le lent déclin industriel de la ville. Dans les années 1990, la fermeture de La Case, dernier bastion du machinisme agricole local, en a été le chapitre final.
Le centre ville s’est vidé, le chômage s’est installé, et Vierzon est devenu le cliché de la France qui perd.
Après le collège, j’ai quitté la ville pensant ne plus jamais y revenir.
Mais le destin m’y a ramené, et j’ai décidé de m’impliquer.
Parce que je crois que le développement local est une des clés du développement économique de la France.
Parce que cette ville, et ses habitants, ne méritent pas son sort de carte postale de la désertification.
Parce que la diagonale du vide n’a pas dit son dernier mot.
Nous y avons installé l’usine de Ledger en 2018.
Nous y avons ouvert l’école ALGOSUP en 2022.
Nous y avons ouvert l’incubateur B3 Village by CA en 2023.
Nous y avons inauguré le NEST (Nouvel Espace des Sciences et Technologies) en 2024.
Il y a encore certes beaucoup de travail, et rien n’est gagné, mais il y a de nombreuses forces en présence qui œuvrent et poussent pour redonner leur fierté aux vierzonnais.
Et si, au final, je réussissais à infléchir ne serait-ce qu’un peu le destin de cette ville, je pourrais à nouveau regarder le passé et sécher les larmes de mon père devant le spectacle des bulldozers rasant notre usine."