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Vierzonitude

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Les élus de Vierzon baignent depuis seize ans dans le déni

Publié par vierzonitude sur 16 Octobre 2024, 09:30am

Les élus de Vierzon baignent depuis seize ans dans le déni

"Je ne me substituerai pas à l'Etat", a déclaré la maire de Vierzon, dans le Berry, à propos des problèmes de sécurité qui, selon le député, n'existe que Cnews et BFM. Tout ça parce qu'une commerçante avait demandé une heure d'éclairage supplémentaire le soir à Vierzon... "Des clients partent du bar à cause de ça parce qu'elles ont peur."

Du coup, la maire de Vierzon renvoie cette peur aux manquements de l'Etat, après tout la police nationale, c'est le rôle de l'Etat. Ah bon, la ville n'a pas de police municipale ? Et l'insécurité ce n'est pas l'affaire de la ville, non plus ? Sauf qu'un député et une maire en guerre constante avec n'importe qu'l gouvernement y compris de gauche, ne facilite pas les choses...

Sans compter que le futur commissariat de Vierzon n'est pas prêt d'être construit... Donc la ville se lave les mains de l'insécurité et de son sentiment. Sauf que l'abandon de quartiers entiers n'est pas étranger à l'image que renvoie cette ville. Il n'y a qu'à voir la rue Joffre, la rue Victor-Hugo, le Forum république.

C'est vrai que rénover la place de la gare est une priorité, il y a tellement de problèmes là-bas... Mais la ville préfère faire les yeux doux aux deux millions de voyageurs qui y transitent plutôt que de faire en sorte que les Vierzonnais se sentent bien dans leur ville. La propreté idem. Chacun jette ses déchets n'importe où, n'importe quand, les poubelles sur les trottoirs toute l'année, mais pas grave.

Nos élus sont restés bloqués sur un modèle de politique et ne veulent pas s'en départir parce que cela les amènerait à procéder à un examen de conscience et à se rendre compte qu'ils ont tort. Or, on le sait, ils n'aiment pas avoir tort. Que ce soit sur la sécurité, le commerce ou la propreté. S'il y avait un éléphant avenue de la République, nos élus nous diraient que ce n'est pas vrai. Et il ne faudra pas compter sur eux, 2026 approche et il faut coûte que coûte continuer à manger après les prochaines élections municipales...

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J
jlm18
21/10/2024 11:46
supprimer le stationnement place de la gare est une totalement absurde. Ou vont se stationner les centaines de véhicules qui récupère les voyageurs le vendredi, le dimanche, le lundi et le mercredi...alors que l'on détruit 12 hectares de zones humides et que l'on va accueillir 120 000 poids lourds au nord de Vierzon qui se déverseront sur la ville ...
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T
tenirbon
17/10/2024 08:50
Mais Madame la Maire on ne vous demande pas de vous substituer à l'état mais juste de faire votre travail. La lutte contre les incivilités (dépôts sauvages et autres) c'est bien de votre ressort. Et en quoi modifier l'heure d'extinction des lumières relève de l'état ? Un peu de courage et de volonté seraient les bienvenus
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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