Actuellement,mes parents et moi vidons la maison de ma grand-mère.<br />
Difficile de vendre les objets.<br />
Les livres,plus personne ne lit.Plus personne n'en veut!Et à Vierzon,les boîtes à livres se comptent sur les doigts d'une main.Gros problèmepour une ville aussi étendue.<br />
Mais pardon,jeter des livres à la benne ou au feu,cela nous pose un problème et ravive de mauvais souvenirs.<br />
La vaisselle?Les couverts?Les ustensiles de cuisine?Difficile de les vendre sur une brocante sans se faire arnaquer.1 euros?C'est beaucoup trop cher!<br />
De plus,faire vider une maison est payant.Si encore le videur se payait en revendant la marchandise cédée......<br />
Les meubles en bois massif des années 60/70,plus personne n'en veut!Trop rustique!Trop français!Trop vintage!Les gens préfèrent les meubles en kit beau mais fragiles et peu durables!<br />
J'imagine qu'à Vierzon,nous ne sommes pas les seuls dans cette situation!D'autant plus que nous devons vider la maison en urgence pour payer le placement en Epahd.<br />
Si quelqu'un a une solution à me proposer,je suis preneur.<br />
Donc il est bien joli et légitime de critiquer ceux qui déposent leurs encombrants sur la voie publique.<br />
Mais quelle solution avons nous lorsque nous devons déménager et vider une maison en urgence?
Bonjour, <br />
Oui comme le répond Vierzonitude, il y de nombreuses solutions pour se débarrasser d'objets que l'on ne veut plus. C'est la solution de facilité de poser dans la rue. <br />
Emmaus, secours populaire, secours catholique, déchetterie, recyclerie...<br />
Certaines associations se déplacent gratuitement pour récupérer des meubles et autres objets. <br />
Organisez un vide-maison un week-end si vous voulez vendre des choses...
V
vierzonitude
03/10/2024 20:27
La déchetterie, la recyclerie, Emmaüs, le secours populaire, le secours catholique....
Vierzon-sur-Mer
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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