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Vierzonitude

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Voici le projet de rénovation du Clos du Roy

Publié par vierzonitude sur 22 Octobre 2024, 15:58pm

Voici le projet de rénovation du Clos du Roy

Un marché public pour la maîtrise d’oeuvre des travaux d’aménagement de l’espace public est lancé. Il concerne l’axe transversal du quartier du Clos du Roy dans le cadre du Nouveau plan national de rénovation urbaine. L’enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux est fixée à 1 100 000,00 € HT, soit 1 320 000,00 € TTC.

Le quartier du Clos du Roy créé en 1960 sur la commune de Vierzon s’est densifié depuis les années 1990. Actuellement, on dénombre environ 2200 habitants et 481 logements sociaux.

Au delà des bâtis résidentiels, il est composé d’équipements bâtis publics : crèche, groupe scolaire Bodin -Zay, EHPAD A. Croizat

Et de nouveaux projets : un Relais Petite Enfance (en cours de construction), un centre Social, un établissement cultuel, l’amélioration de la collecte des ordures ménagères, une zone résidentielle.

La maîtrise d’oeuvre porte uniquement sur l’aménagement de l’espaces publics des voies ci dessous : Rue Gagarine, rue Pablo Neruda, rue Salvador Allende. L’ensemble du linéaire à traiter est d’environ 720 mètres et représente le principal axe de desserte du quartier.

Seront pris en compte : l’aménagement de la voirie en adéquation avec les principes de sécurités techniques et routières, la sécurisation et l’articulation avec les différents accès, l’aménagement des intersections, la sécurisation des usagers, la vérification de la logique des cheminements (lisibilité, accès pour tous…), la mise en accessibilité PMR des arrêts de bus

Apaiser le trafic routier

Le croisement entre la rue Gagarine et la chaussée d’entrée/sortie des résidences de Val de Berry pourra être repris de manière à éviter les confusions directionnelles qui peuvent avoir lieu actuellement.

Sécurisation des traversées piétonnes

Sur la chaussée, les traversées piétonnes devront être signalées par un traitement de sol type marquage, ou matériaux différenciés du revêtement courant, de manière à alerter les automobilistes de la présence des piétons.
Un système de ralentisseur routier (plateau, écluses, chicanes…) routier complétera le traitement différencié du sol aux endroits opportuns.

Parkings/Stationnements

La plupart des parkings résidentiels existants seront maintenus. Dans le cadre de l’aménagement des places de stationnement peu ou pas utilisées pourront
être supprimées. Dans le cadre d’une autre opération, des parkings parcelle BZ  seront retravaillés, leur végétalisation sera encouragée. 

Maillage des mobilités douces

Les cheminements piétons existants, sur voiries, sont à conserver et à réhabiliter. Une distinction visuelle de matériaux serait intéressante à mettre en place de manière à pouvoir identifier les espaces piétonniers rapidement.

Des nouvelles connexions piétonnes entre les cheminements existants, sur voiries ainsi que ceux en dehors, sont à imaginer pour créer un réseau piéton le plus confortable possible (sécurisé, stable, accessible, lumineux,...).

Un cheminement accessible aux personnes à mobilités réduites devra relier les entrées résidentielles et les équipements publics bâtis. Les cheminements hors voiries ne font pas partis de cette mission, seules les amorces sont à traiter.

Une piste cyclable double sens

Une nouvelle piste cyclable double sens traversera le quartier de part en part. Elle s’inscrira sur les rue Gagarine / rue Pablo Neruda / et dans la continuité de la place. Elle permettra de relier la bande cyclable existante de l’avenue du Colonel Manhès

Les 6 arrêts de bus (3 en double sens) présents sur le linéaire d’aménagement devront être rendus accessibles PMR, et devront être intégrés à l’aménagement notamment vis à vis de la piste cyclable.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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