Quel mépris ! A Vierzon, la pratique du social est toujours subordonnée au crédit qu'elle peut apporter, non pas à celles et ceux qui en bénéficient, mais aux élus qui la dispensent. L'article paru dans le Berry républicain, à propos d'Annie Vigier, écrivain public, en est un exemple frappant. Révoltant même.
On y lit ceci : "Avec 500 personnes aidées de façon bénévole depuis 2020, à raison d’une trentaine d’heures par semaine, la nécessité de prendre la plume pour les autres n’est plus à démontrer. Malgré cela, elle n’a pas encore convaincu qu’« il faut créer un poste rémunéré », d’après elle, pour la remplacer. Annie aimerait que sa pugnacité soit aussi efficace auprès des collectivités locales que pour démêler la vie des autres."
Et voici la réponse de la maire de Vierzon : "Je salue vraiment le travail qu’elle réalise et qui aide de nombreuses personnes au quotidien. Quant au financement d’un poste, nous ne sommes pas dans un contexte financier qui peut nous le permettre. Malheureusement, nous ne sommes pas dans une phase de recrutement."
Et la réponse du président de la communauté de communes : "On finance déjà le travail de deux personnes au sein du Bus France services. Nous n’avons ni les financements ni la compétence pour faire autre chose que cela."
Deux choses :
1 - Vierzonitude se joint à la "démagogie" et au "populisme", du maire-adjoint à la sécurité, c'est ainsi que certains ont qualifié ses propos, quand il a dit ceci, lors d'un conseil municipal : "Si j’ai de l’argent, je préfère le mettre dans la sécurité plutôt que donner 100.000 € à un festival qui nous crache dessus." Avec une telle somme, il y aurait de quoi financer un poste d'écrivain public sans pour autant opposer, comme d'autres veulent le faire, culture et social, culture et sécurité, culture et reste du monde.
2 - Il faut avoir la bonne couleur politique, ici, pour être adoubé parmi les "indispensables". Pas sûr qu'Annie Vigier ait ce profil docile et la langue suffisamment dans sa poche pour emporter le morceau face à des murs d'idéologie.