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Vierzonitude

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François Dumon ose dire qu'à son échelle, il participe à la protection de la planète

Publié par vierzonitude sur 23 Novembre 2024, 12:04pm

François Dumon ose dire qu'à son échelle, il participe à la protection de la planète

"Aujourd’hui, pour les collectivités, c’est un grand défi, je dirais même un devoir, de concilier aménagement urbain et environnement. Élaborer, concevoir ces aménagements permet de participer, à notre petite échelle, à la protection de la planète."

Cette merveilleuse déclaration est signé, sans ciller, de Francois Dumon, président de la communauté de communes de Vierzon. Il l'a dit très sérieusement lors du lancement des travaux de naturation de l'esplanade de la Société-Française, lit-on dans le Berry.

Depuis 1977, date de son premier mandat, François Dumon empile les inepties sans vergogne. Ne faisait-il pas partie de la municipalité quand le projet de la place Jacques Brel a été conçu, une place qui se transforme en micro-ondes parce que les on tellement pensé à leur petite échelle, à la protection de la planète...

"Je dirais même un devoir, de concilier aménagement urbain et environnement", ah bon ? Mais qu'est-ce qui l'empêchait de la ramener quand le projet de la place Brel a été conçu, une place où le béton et le minéral dominent ? Et maintenant, François Dumon se peint en vertueux défenseur de la planète car il va planter trente-cinq arbres sur l'esplanade ? N'oublions pas qu'il est aussi à l'origine du Forum république, verrue monstrueuse dessinée par l'architecte du Parti communiste et qui défigure la ville de Vierzon et le promoteur inépuisable de la future plateforme logistique géante Virtuo.

Quand des élus font autant d'erreurs, leur parole n'a plus aucune valeur. Les Vierzonnais n'auraient après tout que ce qu'ls méritent, non ?

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C
Charlie
23/11/2024 20:56
Selon Audiard “les cons ça ose tout, et c’est à ça qu’on les reconnaît “ . Hélas, encore une fois ça se vérifie.
Répondre
C
Cincinnatus
23/11/2024 17:13
L'échelle doit vraiment être très petite... voire doit permettre de descendre dans les bas-fonds...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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