Le festival du film a peut-être deux mains mais il ne comprend au film quand il répond sur Instagram, à une indiscrétion du Berry républicain.
Dans une réunion publique récente, "la maire, Corinne Ollivier (PCF), s’est défendue : "Avec 75.000 euros, on n’aura pas de policier municipal supplémentaire non plus ! Je ne suis pas persuadée que cette économie aurait résolu tous nos problèmes", lit-on dans le Berry.
Réponse du festival :
Sauf que la réponse est à côté de la plaque puisque la maire de Vierzon faisait ici de l'ironie, elle répondait en fait au maire-adjoint à la sécurité qui avait déclaré lors du conseil municipal de septembre dernier ceci : "Si j’ai de l’argent, je préfère le mettre dans la sécurité plutôt que donner 100.000 € à un festival qui nous crache dessus".
De plus, le ministre de l'intérieur avait conseillé à la maire de Vierzon d'embaucher des policiers municipaux, ce qui avec 75.000 ou 110.000 euros n'est apparemment pas possible.
Enfin, désolé, mais on peut aussi s'offusquer du montant d'une subvention vouée à la culture sauf si l'on considère que la culture est au-dessus de tout, y compris au-dessus des problèmes quotidiens et récurrents des Vierzonnais. Quant à qualifier la critique d'une subvention de populisme, il y aurait là, matière pour les gens issus de la culture, comme ils veulent bien se présenter de s'offusquer pour bien d'autre chose que cela.
Ne pas avoir compris la phrase de la maire de Vierzon, c'est aussi démontrer que l'on n'est pas aussi ancrée dans Vierzon qu'on veut le laisser croire, sauf quatre jours par an pour un festival. Les autres jours, les Vierzonnais et les élus de cette ville devront composer avec une baisse des dotations d'Etat dont ne souffrira pas en 2025 le festival du film de Demain, ni de la part de la ville, ni de la part de la communauté de communes, sachant que la ville devra trouver des économies ailleurs.
Mais rassurons-nous, la culture est sauve !