Vierzon, ville rouge, va-t-elle vraiment passer au vert ? La mutation est difficile. Les élus communistes n'ont pas beaucoup d'affection pour les arbres, les prairies humides et les espaces verts. La place Jacques-Brel ne date pas du siècle dernier nos élus étaient au courant du réchauffement climatique, cela ne les a pas empêché de créer une place minérale, sans ombre, sans espaces verts, où l'on cuit littéralement l'été sur les pavés. Vive le réchauffement de la planète. Disons que les élus communistes préfèrent de loin bitumer des prairies que d'engazonner des hectares.
L'esplanade de la Française, réalisée sous la mandature de Jean Rousseau n'est pas mieux lotie. Un vaste désert aride où les jets d'eau sont asséchés et où les seuls espaces verts existants sont les touffes d'herbe entre les pavés. Plus de vingt ans après sa conception, elle va être renaturée, donc la place Jacques Brel le sera sans doute en 2040, bien après la place de la gare que les Vierzonnais ne fréquentent que lorsqu'ils se déplacent en train ou vont chercher un proche à la gare.
Mais cette place sera aussi renaturée, histoire qu'en 2026, l'ex-maire, député et sans aucun doute futur candidat à la mairie de Vierzon, puisse se targuer d'avoir une âme écologiste. La blague ! On ne comprend toujours pas pourquoi cette place de la gare est prioritaire sur la place Brel sur laquelle les élus ont préféré y couler une vague moche de béton plutôt que d'y planter des arbres.
En théorie, mille arbres doivent être plantés avant 2026, en fait d'arbres, la ville compte aussi les autres plantations plus classiques. On s'est encore fait avoir sur ce coup-là ! Allez, soyons sympa, la ville de Vierzon est écolo, elle laisse l'herbe envahir les trottoirs et les cimetières et nous annonce que tout est maîtrisé. A Vierzon, le réchauffement climatique a de beaux jours devant lui : quand Virtuo aura planté sa plateforme logistique géante, Vierzon fera partie des villes qui encourage le béton et le bitume. Tout ça pour une place au chaud.