L'union de la gauche à Vierzon est-elle (enfin) consommée ? Survivra-t-elle aux appétits légitimes de candidats qui ont envie d'une autre politique ? Ou cette liste n'est-elle qu'un illusion d'optique, une échappée calculée destinée à ratisser large pour qu'au dernier moment, sous la menace de l'extrême droite par exemple, les différentes éléments de la gauche se rangent une fois de plus, comme depuis 2008, derrière l'hégémonie communiste ?
On sent que les candidats de cette liste, issus de la majorité, ont envie d'autre chose ? Ils ne mettent pas en avant, pour l'instant, leurs étiquettes LFI mais est-ce par pudeur, calcul ? Est-ce pour attirer les réticents dans leur nasse car le Mélenchonisme est une brutalité politique qui agit comme le communisme municipal, avec la même hégémonie ?
On a vu récemment des Insoumis narguer le député à l'entrée du meeting qu'il s'était concocté avec Lucie Castets, la première ministre du NFP qui ne le sera jamais. On a pu lire que cette provocation avait déplu au député de Vierzon, qui souhaite maintenir l'union pour assurer ses arrières en 2026, et avant même, au cas où des législatives le mettraient KO face à un autre adversaire.
On ne comprend pas non plus qu'un élu LFI, rapporteur du budget, conserve encore sa place au sein du conseil municipal alors qu'il monte une liste contre son camp, du moins, contre l'union de la gauche. On se souvient qu'un élu écologiste avait été obligé de démissionner du conseil municipal parce ce qu'il s'était opposé au projet de plateforme géante Virtuo. Comme les élus LFI mais eux, apparemment, ont le droit.
Voilà ce qui donne l'apparence d'une mascarade politique : le fait que les tenants de cette liste ont encore un pied dans la majorité et un pied dehors. Il va falloir qu'ils clarifient leurs positions, car comment croire qu'une liste concurrente à la majorité puisse avancer en étant toujours dans la majorité ? Pour 2025, il va falloir avoir du courage politique et ancrer cette liste au bon endroit. Dehors ou dedans, mais pas entre les deux.