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Vierzonitude

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La ville cède l'auberge de jeunesse à la communauté de communes

Publié par vierzonitude sur 9 Décembre 2024, 07:00am

La ville cède l'auberge de jeunesse à la communauté de communes

De quel projet pharaonique va nous régaler le président de la communauté de communes dans l'auberge de jeunesse ? En effet, la ville vient de céder le bâtiment à la communauté de communes, ce n'est certainement pas pour des prunes. On s'attend à un héliport sur le toit, il y aura peut-être une marina au Forum république...

A moins que la CDC en fasse une halte pour les bateaux qui ne passeront jamais. En matière de projets à la noix qui tournent au fiasco, pas de doute, le créateur du Forum république n'est pas à un insuccès près. Nous sommes impatients vraiment. Déjà, l'auberge de jeunesse n'a pas échoué dans le B3 comme la communauté de communes l'avait prévue. Bon, il n'y a plus d'auberge de jeunesse mais reste-t-il encore une jeunesse à Vierzon ?

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D
Dubitatif (le doute m'habite)
13/12/2024 10:56
Bonjour, <br /> Je ne comprends pas bien de tels arrangements : quand la ville vend des bâtiments municipaux à la Communauté de communes (l'auberge de jeunesse d'après votre article, et la maison de Célestin il n'y a pas longtemps), les contribuables de toute la CDC paie au profit de la ville de Vierzon, non ? Ca fait une dépense pour la CDC, et des recettes pour la Ville... Qu'en pensent les communes rurales de la CDC ? Si j'étais habitant de Genouilly ou de Vouzeron, ça me poserait problème (déjà en tant que Vierzonnais ça me laisse un peu dubitatif que des bâtiments publics municipaux deviennent intercommunaux). <br /> Pouvez-vous m'expliquer ? <br /> Merci beaucoup !
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D
Dubitatif (le doute m'habite)
20/12/2024 09:26
Chers internautes,<br /> Aux visiteurs de Vierzonitude qui viennent cliquer sur la flèche du bas pour marquer leur désapprobation à mon commentaire, il ne s'agit que d'une question (un peu niaise peut-être, je ne prétends pas avoir inventé l'eau chaude) : je dis ne pas comprendre pourquoi des bâtiments sont ainsi achetés par la communauté de communes à la commune, n'hésitez pas à m'expliquer, à éclairer ma lanterne avec des phrases plutôt qu'à me rabrouer d'un clic pavlovien. Merci !

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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