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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le château de la Noue dans un livre à venir, un édifice à sauver

Publié par vierzonitude sur 31 Décembre 2024, 12:53pm

D'un côté l'artiste, Arnaud Chalivoy, qui a peint le château de la Noue pour un livre à venir sur les châteaux du Berry.

De l'autre, l'accompagnatrice  de livres dans l'écriture et la recherche, Marie-Thérèse Pellerano qui aimerait s'y installer dans la partie gauche, celle du cœur de La Noue et prendre le temps d'y déployer le projet et des projets.

Justement, parlons avec eux du château de la Noue.

 

Ils seront d'ailleurs au Forum de l'Ehpad de la Noue, aujourd'hui, 27 décembre ainsi que le 3et le 5 janvier après-midi pour une exposition d'aquarelles du premier tome du livre sur les châteaux du Berry. 

Ils seront sur place pour rencontrer les personnes intéressées par l'ouvrage.  Les personnes commandant le livre peuvent visiter le château en accord avec la direction du CHV, qui en est propriétaire. 

 

Aujourd'hui en quittant Vierzon , il dessine sa beauté découpée aux yeux attachés et habitués à sa présence ! Et pourtant au sein de la Demeure la décoration est soignée allant de la Rome Antique à la Renaissance ! Entrez, passez sur le damier noir et rouge, Entrez s'il vous plaît ! Et dans le petit bureau, appuyez vous à la cheminée et en 4 axes, au centre.

Aujourd'hui en quittant Vierzon , il dessine sa beauté découpée aux yeux attachés et habitués à sa présence ! Et pourtant au sein de la Demeure la décoration est soignée allant de la Rome Antique à la Renaissance ! Entrez, passez sur le damier noir et rouge, Entrez s'il vous plaît ! Et dans le petit bureau, appuyez vous à la cheminée et en 4 axes, au centre.

Vous avez "aquarellisé" le château de la Noue. Pourquoi ce choix ?

Tous les châteaux que nous visitons sont représentés à l'aquarelle. Tout le monde s'accordera sur la beauté ( en péril) de cet édifice.


Vous dites que "le temps semble hélas s'être constitué en ennemi", pour certains édifices, c'est le cas de celui-ci. Vous semble-t-il possible de la sauver de la ruine .

Seule une restauration et une remise aux normes immensément coûteuse le sauvera de sa ruine. Le temps est bien un ennemi pour ce château, également la malveillance. Dans le livre vous découvrirez certaines valeurs représentatives tel que le respect pour l'œuvre  et le travail d'autrui ,il existe des solutions pour lutter contre l'oisiveté.

Récemment, un incendie a remis cet édifice délaissé sur le devant de la scène. Il y a urgence à le maintenir debout. Est-ce le genre de château que vous aimeriez habiter ?

Dans le meilleur des monde, beaucoup de gens aimeraient habiter dans un château , y compris celui-ci. 

Vierzonitude  a lancé un appel à l'aide pour ce château. Pensez-vous que votre livre pourrait aider à en changer le destin ?

Le livre peut sensibiliser sur sa beauté mais également son histoire. Si cela peut donner des idées à des investisseurs, aux cœurs de ceux qui y sont attachés avec un projet, alors pourquoi pas !

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce château, coincé entre un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et un parc qui accueille les jeunes du centre de loisirs ?

Quand on arrive de la route de Brinay, il en impose, malgré une cheminée qui vient parasiter la vue.  Il est à taille humaine, et lumineux. Son environnement est de toute évidence un handicap qui freinera de potentiels acheteurs, pour des raisons de sécurité entre autres. Il est atypique, vivant même en cet état, il attend que l'on mette en valeur cette différence, il faut déjà fleurir pour y demeurer !

Des châteaux comme celui de la Noue, en avez-vous croisé beaucoup ?

Jusqu'à maintenant, très peu.

Vous serez bientôt au Forum de l'Ehpad, dites nous quand et pour quoi faire ?

Vendredi 27 décembre, et 3 janvier a partir de 15h, dimanche 5 janvier après-midi.

Une exposition d'aquarelles du premier tome est visible au forum. Nous sommes sur place pour rencontrer les personnes intéressées par notre ouvrage.  Les personnes commandant le livre peuvent visiter le château en accord avec la direction du CHV, qui en est propriétaire. Les visiteurs ont beaucoup apprécié entrer dans un des lieux les plus connus de la ville.

 

Au fond du petit salon, aux deux médaillons de la cheminée crépite la chaleur douce. Les cheminées a la Noue aiment la lumière...

Au fond du petit salon, aux deux médaillons de la cheminée crépite la chaleur douce. Les cheminées a la Noue aiment la lumière...

 

L'artiste, c'est Arnaud Chalivoy, un pur produit berrichon : natif de Bourges, ancien Vierzonnais, il contrebalance son ancrage terrien dans l'envol de son inspiration, il est aussi artiste professionnel. L'histoire le pique, les châteaux le démange, et voilà comment il conquiert offices de tourisme et galeries pour valoriser le patrimoine, sel de son âme et épice de son esprit. 

chalivoy.arnaud@yahoo.fr
06 51 38 95 37
 

L'accompagnatrice de livres dans l'écriture et la recherche c'est Marie-Thérèse Pellerano, une auvergnate mais conquise par le Berry depuis 2005, ce qui lui vaut l'identité berrichonne. C'est une passionnée d'art, de littérature, de patrimoine vivant, cette créatrice en organise des événements. Autodidacte, elle est aujourd'hui au service des artistes.  Sa devise ne se devine pas, elle épouse le processus de la réalisation, aux côtés de l'artiste  : écouter, partager, clarifier, suggérer, réaliser, la réussite est un apprentissage, vivez de ce qui vous anime. 

Les Autoéditions Le Roiseau
06 59 20 07 51 
fillodpelleranom@gmail.com

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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