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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand les élus refusent désormais d'évoquer Algosup

Publié par vierzonitude sur 20 Décembre 2024, 18:07pm

Quand les élus refusent désormais d'évoquer Algosup

De l'Algosup plein la bouche au silence presque méprisant, que se passe-t-il sur la planète de l'école numérique que les élus de la communauté de communes et de la ville, nous présentaient comme la référence capable de sortir Vierzon de l'ornière ? On sent qu'il se passe quelque chose, depuis l'article dans le Berry l'an passé qui remettait en cause les diplômes.

Depuis, plus un mot. Et surtout, plus un mot sur la fréquentation, tant les promesses concernant le nombre d'élèves ont frôlé l'Everest. Après avoir mangé du Algosup à toutes les sauces, nous en sommes désormais privés matin, midi et soir.

Lors du conseil communautaire de novembre, le président de la communauté de communes a évoqué le campus numérique mais rien concernant l'école d'ingénieurs. Etonnant retournement de veste qui pose questions.

Mais à Vierzon, dès qu'une ombre descend sur la réputation des élus et leurs promesses, hop, la réaction est immédiate : silence radio. Toutefois, cela ne fera pas oublier les promesses de centaines d'élèves pour lesquels, tout de même, la communauté de communes a construit un amphithéâtre et des salles...

 

 

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L
Le gars du ki
23/12/2024 06:34
Et vs etes heureux de ca ? Heureux d avoir raison ? Plutot que de mettre votre energie a aider, vous preferez la mettre a critiquer ? Cest sur qu'avec ce genre d article tout les 3 mois vous aidez l ecole et la ville ... j'aimerais vous dire Reveillez vous , ne laissez pas votre aversion pour in parti vous pourrir de l'interieur mais il semble que c'est trop tard...
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V
vierzonitude
27/12/2024 10:59
Et vous trouvez normal que vos élus brûlent ce qu'ils ont adoré ? Dites leur à eux pas a moi.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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