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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzonitude adresse ses vœux à ses lectrices et lecteurs

Publié par vierzonitude sur 1 Janvier 2025, 13:18pm

Vierzonitude adresse ses vœux à ses lectrices et lecteurs

Bien sûr, Vierzonitude adresse ses meilleurs vœux à ses followers, à ceux qui nous lisent, qui nous ont lu, qui nous liront

Bardé d'optimisme, on ne peut pas non plus faire autrement que de se heurter au mur des réalités, difficiles, tranchantes, brumeuses.

Depuis quatorze ans, Vierzonitude dépeint Vierzon dans ses formes crues, celles qui apparaissent au grand jour du plus grand nombre, sans les paillettes ajoutées, sans les moulures rococo, sans les artifices destinées à peindre une place minérale en Eldorado verdoyant.

Nous marions toujours une infinie tendresse pour elle avec le fouet utile à ses sursauts nécessaires. 

Vierzonitude ne peut que souhaiter à notre ville, non pas une continuité de ce qu'elle est, mais un nouveau départ pour ce qu'elle doit être. 

Jamais, nous ne nous sommes cachés d'être en désaccord avec la politique menée, jamais non plus nous ne nous sommes cachés d'être d'accord avec ce qui est bon pour Vierzon.

Nous avons réfléchi à la façon d'être le plus efficace pour notre ville, nous avons même envisagé de peser en 2026, dans le débat municipal en tentant de rassembler trente-cinq noms autour non pas d'un programme mais d'une philosophie

D'autres sont partis avant nous et construisent des listes aux finalités totalement opposées.

2025 est le couloir le long duquel ces listes s'officialiseront et se combattront. Car il s'agit bien d'un combat.

Vierzonitude n'a jamais été spectateur des échéances électorales, mais acteur à sa façon.

Pèserons nous sous la forme d'une liste ? 

D'un comité informel pour porter une voix différente ? 

Qui, selon nous, devrait porter cette ville à bout de bras ? 

Nous ne le savons pas encore mais nous savons qui ne doit plus ou pas la porter.

Vierzonitude aime cette ville, ses racines, ses feuilles, sa canopée. Son passé inspire le futur, à condition de ne pas scier les branches sur lesquelles repose sa notoriété, ses différences et ses qualités.

Nous avançons, avec de plus en plus de lecteurs, d'ici et d'ailleurs, car combien de Vierzonnais ont quitté Vierzon mais suivent toujours d'un œil curieux, le fil de son actualité ?

2025 est une année primordiale, celle de tous les engagements possibles pour 2026.

Il ne faut pas rater le coche, Vierzon n'est pas pleinement Vierzon entre les mains de nos actuels dirigeants locaux.

Cette ville ne doit plus vivre au gré des ambitions personnelles mais selon ses propres ambitions à elle.

Et Vierzonitude continuera de plus belle à ne pas suivre les chemins empruntés s'ils ne conduisent pas Vierzon dans la bonne direction.

Ce qui n'est pas le cas, on le voit tous les jours.

En 2025, faites grossir l'influence de Vierzonitude et construisons une autre façon d'appréhender la ville que nous égratignons autant que nous l'aimons.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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