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Vierzonitude

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789.100 euros de plus pour trois projets !

Publié par vierzonitude sur 12 Février 2020, 06:20am

789.100 euros de plus pour trois projets !

C'est ce qui s'appelle une autorisation de programme et de crédits de paiement (AP/CP). En gros, les élus votent une ligne de crédit pour réaliser ces projets, donc ces travaux. Sauf qu'il arrive que la réalité dépasse le budget (ou pas).  

Par exemple, pour le conservatoire de musique, des travaux supplémentaires ont dû être prévus. À ce titre, le coût total de l'AP/CP est passé de 4 798 964,61 € TTC à 4 965 537,96 € TTC, soit la bagatelle de 166.573 euros de plus.

La restructuration et l'extension du groupe scolaire Tunnel Château subit la même inflation. En cause,  les résultats des marchés pour la restructuration et l’extension de l’école élémentaire publique Tunnel Château. Le coût total de l'AP/CP passe de 2 012 801,00 € TTC à 2 315 328,00 € TTC, soit une augmentation de 302.527 euros, plus de 15% de hausse ! 

La restructuration de l'ancienne Poste, idem ! Des travaux supplémentaires se sont greffés avec notamment l’installation du musée numérique Micro-folies à l’Espace Maurice Rollinat, (musée virtuel subventionné par plusieurs partenaires).  Le coût total de l'AP/CP passe de 1 200 000,00 € TTC à 1 520 000,00 € TTC, 320.000 euros de plus ! Plus de 25% le prix initial.

Au total, ces trois opérations ont dépassé leur coût initial de 789.100 euros, pour, on n'en doute, de très bonnes raisons. Mauvaise surprise sur le chantier ? Mauvaise évaluation ? 

D'autres travaux sont restés dans les clous : la gare espaces publics résidence Bel Air reste inchangé pour un montant de 475.154,10 € TTC. Au Tunnel Château, la requalification des espaces publics aussi avec un montant de 1 274 138,00 € TTC. La requalification et l'extension de la Médiathèque intégrant le pôle associatif également pour un montant de 1 577 720,00 € TTC. Mais les travaux n'ont pas encore commencé...

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J
J
12/02/2020 10:51
Ce n’est pas grave, il n’y a qu’à augmenter (un peu) la taxe d’habitation pour ceux qui la paient. Sansu connaît bien la méthode.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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