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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Commerces de Vierzon : l'incroyable descente aux enfers

Publié par vierzonitude sur 11 Août 2015, 09:00am

Catégories : #Commerce

Que s'est-il passé à Vierzon depuis vingt-cinq ans ?

Le commerce à Vierzon est un sujet largement traité par Vierzonitude. Quel mauvais virage a pris le commerce pour en arriver à une situation aussi critique ? Quelle nostalgie singulière étreint les Vierzonnais lorsqu'il repensent aux commerces du centre-ville, à ceux de la rue Maréchal-Joffre ? Comment en est-on arrivé à cette situation ? Il y a vingt-cinq ans, une première déflagration allait sonner le déséquilibre du commerce non seulement en centre-ville mais surtout dans la rue des Ponts : l'ouverture du Forum république avec pour locomotive, un supermarché et des commerces annexes. L'ouverture de Major a signé la mort de Monoprix, supérette familiale de l'avenue de la République qui disparaît du paysage vierzonnais alors qu'à Bourges, il va réapparaître....

Du coup, Monoprix vide en plein centre-ville, accueille les Nouvelles-Galeries, pas pratique avec ses étages. C'est le premier transfert de magasin d'un point A à un point B. Pendant ce temps-là, Vierzon avait déjà fait le deuil des Dames de France, rue Joffre, perdait Jeanne d'Arc,rue de la République allait s'asseoir sur Sivry, place Foch. Et leurs successions relevaient du challenge. Il a suffi du Forum république, un projet démesuré destiné à trouver un centre-ville à Vierzon qui n'avait de sens que dans une expansion de la ville en nombre d'habitants, pas l'inverse. Et surtout, d'une architecture morderne, pas post-stalinienne avec ses cubes, ses arêtes et surtout, son supermaché qui ne pourra jamais s'agrandir... Finalement, un bien.

La pharmacie en bas de la rue Gallerand déménage pour le Forum. D'autres aussi choisissent la nouveauté. Peu de créations sauf l'hôtel bien sûr. De son côté, la rue des Ponts a senti la douloureuse, très douloureuse concurrence du supermarché tout proche : boucheries, charcuteries, point presse, cafés etc dégringolent les uns après les autres. La disparation des petits commerces entraîne la disparition des petits commerces... La rue des Ponts se vide de sens et de tout.

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers

L'escalade

Bien sûr, d'autres villes souffrent de la fermeture de ses commerces, mais Vierzon plus qu'une autre. Étonnamment, les commerces de Villages résistent : il n'y a pas un supermarché à la ronde... Le quartier maintient avec jalousie une tradition de commerces de proximité : charcuteries, boucheries boulangeries (plus que deux sur les quatre) malgré l'arrivée d'un Pat'à Pain... En ville, le commerce souffre. La grande distribution maintient une pression phénoménale pour s'agrandir, s'implanter encore et toujours. La ville est quadrillée de grandes surfaces, les Forges en ouvrent une et c'est l'explosion du discount, Dia, Lidl, Leader price... Même les discounts souffrent du trop : le Lidl du Clos du Roy ferme. Leader Price prend la place d'Intermarché. Leclerc s'agrandit encore après son incendie.

En centre-ville, le marché hebdomadaire du samedi a cessé de grimper place du Marché au blé. Il n'y a plus de passerelle entre le centre et les rues piétonnes qui vieillissent vite et mal. Avenue de la République, refaite mais ratée, les commerces de bouche disparaissent : boulangerie, charcuterie... Un film de 1970 montrant une animation commerciale en centre-ville accentue un contraste saisissant entre aujourd'hui et hier, avant-hier plutôt... Aux Forges, le commerce tente de se maintenir tant bien que mal mais lui aussi se liquéfie. Les commerces deviennent éphémères. Aucune politique d'urbanisme intelligente ose s'attaquer au physique de cette ville. L'entrée des Forges est ringarde comme l'avenue de la République.

Les rues piétonnes en berne

Dans le milieu des années 1980, la révolution est en marche. La rue du Maréchal-Joffre qui sert de trait d'union entre le centre-ville et le vieux quartier, la rue Gallerand et sa place ainsi que la rue des Changes et la place Foch seront refaites en profondeur. A tous les niveaux puisque ces rues sont transformées en rue piétonne pour la rue Joffre et en semi-piétonne pour Gallerand et Changes. Suit une vaste opération d'amélioration de l'habitat (OPAH) qui permet de transformer des ruines en logements locatifs, l'ancien grenier à sel en appartements... Et voilà.

La place Gallerand est inaugurée et le titre de la presse mentionne une place rose, une fontaine rose, des pavés roses, des rosaces rue Joffre. C'était le temps des rues neuves, des commerces qui en bordaient les pavés. On traversait la rue Joffre le samedi pour aller au marché place du Marché au Blé qui se prolongeait l'après-midi. On y trouvait toutes sortes de commerces, fleuristes, meubles, pâtisserie, vêtements... Et doucement, le temps a fait son oeuvre. Très vite, finalement, le secteur piéton qui n'en était un qu'à moitié a montré ses limites.

A la fin des années 1990, il aurait fallu refaire les rues, les moderniser, les embellir, leur donner une touche esthétique qui puisse correspondre aux aspirations d'une ville très peu touristique et qui s'accroche à ce qu'elle a : les vestiges de sa vieille ville. Une belle maison à pan de bois où se trouvait jadis une boulangerie est l'étendard de cette rue avec le Beffroi au bout. Mais voilà. Les rues se sont éteintes comme des lampes. La rue Gallerand s'est vidée, la place n'a jamais trouvé sa vraie vocation. Et la rue Joffre aujourd'hui est d'une déprimante actualité, il y a plus de commerces fermés que de commerces ouverts.

Que fait-on pour ces rues ? Rien. Il y a bien eu la réfection de la place du Marché au Blé, promise depuis trente ans, mais elle s'est faite en totale désharmonie avec le reste. On rénove une place à côté de rues démodées ce qui fait que la vieillerie des rues piétonnes n'en est que plus accentué. La rue Joffre est d'autant plus un mouroir commercial que, la politique actuelle menée par la ville et la Sem-Territoria, est d'inciter les commerces existants à déménager en centre-ville. C'est le cas d'un magasin de vêtements, d'une agence immobilière, d'un magasin de robes de mariés entre autres...

La majorité réclame un plan de rénovation urbvaine (PRU) pour le centre-ville, elle a raison, surtout axé sur les rues piétonnes où les commerces fermés voisinent avec des logements vieillots. Ce qui devait être une vitrine pour la ville de Vierzon est devenu l'arrière-plan d'un quartier en mal de vie. Dans la mandature actuelle, on ne voit apparaître à aucun moment, un grand plan de rénovation et de reconquête du commerce dans la rue Joffre, place Gallerand, rue Gallerand, place Foch.

Pas d'envie d'embellir, de soigner les détails, de réduire l'accès aux voitures, d'en faire des places et des rues agréables à vivre pour se promener entre autres, à condition qu'il y ait des magasins. La place du Marché au Blé n'est pas mieux : à part l'arrivée d'un dermato descendu de la route de Neuvy, que reste-t-il : deux boulangeries, un pressing, un café, un magasin de pêche dont le proprio cherche à vendre pour cause de retraite... Le magasin de jouets a fermé, à côté subsiste un coiffeur, un resto rapide... La banque est partie. Un café tient la corde. Et après ?

Jusqu'où ce secteur peut-il endurer d'être aussi ignoré ? Pourquoi n'y-a-t-il pas de grandes décisions à prendre pour ce secteur, le refaire, comment, avec qui, pourquoi ? A se demander s'il y a une véritable volonté d'améliorer la situation ? Pourquoi rien n'est prévu avenue de la République ? De vastes travaux avec sens unique ou pas ? Le commerce ne tient pas essentiellement de la crise, des besoins nouveaux des consommateurs, d'internet ou de la mode, il dépend surtout d'un environnement. Et pour l'instant, il n'y a pas d'environnement agréable qui puisse dissuader les consommateurs à rester en ville, à Vierzon plutôt que de courir les zones commerciales.

A l'occasion de la diffusion,dimanche 25 mai, du magazine Capital sur M6 consacré entre autres, au commerce de Vierzon, Vierzonitude tente de revenir, en plusieurs épisodes, sur vingt-cinq ans de dégringolade, de projets inutiles (Le Forum), trop grand (l'Orée de Sologne), de la timidité urbanistique et de l'indifférence pour le commerce, pourtant garant de l'animation d'une ville.

A l'occasion de la diffusion,dimanche 25 mai, du magazine Capital sur M6 consacré entre autres, au commerce de Vierzon, Vierzonitude tente de revenir, en plusieurs épisodes, sur vingt-cinq ans de dégringolade, de projets inutiles (Le Forum), trop grand (l'Orée de Sologne), de la timidité urbanistique et de l'indifférence pour le commerce, pourtant garant de l'animation d'une ville.

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers

La rue des Ponts

C'est sans doute la dégringolade la plus spectaculaire du commerce vierzonnais : la rue des Ponts, ancienne route nationale 20. On y circulait dans les deux sens, du centre-ville à Méreau-Massay et inversement. C'était la route d'Espagne. Un axe hyper-fréquenté. On se souvient de bouchons mémorables... Un autre siècle. La rue des Ponts était un axe majeur reliant Vierzon-Ville à Vierzon-Bourgneuf et desservant le Bois d'Yèvre. Deux écoles élémentaires : Charot et Molière. Une école maternelle : Jules-Vallès. Des bistrots en veux-tu en voilà, y compris dans les rues à l'arrière. Qui se souvient du café de la Presse face au dépôt de... presse rue Molière ? Boulangerie, pâtisserie, cordonnerie, la maison Lanicot, la maison Gendrault, Aquatropic, Madelin, et on en passe, un tripier, une charcuterie (Petit), une pharmacie (qui va fermer bientôt). Bref, une vraie rue commerçante et animée.

Le Forum république a sonné le premier rond. Puis l'ouverture du nouveau pont sur le Cher avec la mise en sens unique de la rue des Ponts, une réfection médiocre, voilà ce qui a conduit la rue à mourir. D'abord, les cafés ont fermé : l'Express, le bar du Rocher, la Tassée... Puis les autres commerces ont suivi; Une vraie hémorragie que personne n'a pu endiguer. Petit à petit, les commerces ont reculé. La rue des Ponts, vraie artère de licences IV, ne contient plus aucun café. Rien. Aucun effort non plus n'a permis aux propriétaires de transformer leur rez-de-chaussée, ex-boutique, en logements. Cela a été fait, bien d'ailleurs, pour certains. Mais ce n'est pas le cas pour tous. Du coup, la rue des Ponts porte les stigmates d'une désertion des commerces dont les traces subsistent encore ce qui donne une impression d'abandon, de crise, de rue mourante et morte. Des anciens commerces n'ont jamais trouvé repreneur, c'est le cas de Gendrault, de la charcuterie Petit.

Des tentatives ont été menées qui n'ont pas débouché. Des commerces éphémères. Ou alors qui s'aperçoivent qu'ils seront mieux ailleurs. Un assureur s'était installé dans l'ancien café de l'Express. Mais l'assureur est parti... rue de la Gaucherie, dans une rue plus exposée que la rue des Ponts. Le point de non-retour est atteint depuis longtemps. Mais quelle forme veut-on donner à cette rue ? C'est l'entrée du centre-ville, et quand on y entre par là, on a envie de faire demi-tour. Il y aurait un effort à faire sur l'immobilier, la rénovation des façades, la transformation de ces rez-de-chaussée en quelque chose d'agréable, pas des façades de bric et de broc. Comme si certains avaient acheté les immeubles deux francs-six sous, les avaient rénovés à minima et basta ! La rue des Ponts c'est aussi et surtout, les traboules du faubourg des Ponts, c'est-à-dire des allées à l'arrière de la rue qui nous entraînent au coeur de cet ancien Faubourg. Là, il y a une dimension patrimoniale mais vu l'état de la rue, le patrimoine, hein...

Il n'y a plus rien à attendre du commerce, dans cette rue, si ce n'est quelques uns à la marge. L'ancienne cordonnerie transformée en salon de coiffure-institut de beauté est une réussite mais s'il ne reste que l'Atelier-Détente dans cette rue ? Et que dire de l'ancien salon de coiffure repeint en rose, un désastre visuel... Il y a une vraie dimension esthétique à prendre en compte, une rue à refaire de A à Z, pour la rendre résidentielle. La boulangerie est à vendre, l'atelier de couture aussi. Aucun bistrot ne rouvrira ses portes... C'est de l'histoire ancienne alors si l'on pensait, enfin, au futur ?

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers

L'Orée de Sologne

A partir de quel moment, Vierzon s'est sentie frustrée de ne pas offrir aux Vierzonnais, la qualité commerciale qu'ils méritent ? Sans doute après la disparition des "grands" magasins comme les Dames de France, Sivry, Jeanne d'Arc, Monoprix etc. Toujours est-il qu'à partir de ce moment, Vierzon a lourdement entretenu un complexe d'infériorité vis-à-vis de... Bourges et ses commerces et surtout, sa zone commerciale de Saint-Germain-du-Puy. Du coup, les Vierzonnais vont acheter ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'évasion commerciale. Déjà, les grandes surfaces ont aspiré les clients qu'ils retiennent dans leurs filets. Ensuite, voilà que les Vierzonnais vont à Bourges, trouver ce qu'ils ne trouvent pas à Vierzon. Quand on pense qu'avenue de la République, il y avait même un chapelier ! Un magasin de vêtements pour bébés rue Joffre ! Des commerces nombreux et variés qui donnaient satisfaction;

Pour lutter contre l'évasion commerciale, un seul remède : implanter à Vierzon ce qu'on trouve ailleurs pour garder les Vierzonnais à Vierzon. On l'a déjà écrit, le Forum république a préfiguré la gamelle commerciale de Vierzon en tentant artificiellement d'implanter un centre commercial, qui plus est esthétiquement contestable alors qu'il suffisait de rénover en profondeur le centre-ville existant. Mais l'histoire reste l'histoire. Donc, dans les années 2000, la municipalité de l'époque pense avoir trouvé le filon : un promoteur, Redeim, propose de créer deux centres commerciaux : l'un au nord, autour d'Hyper U; l'autre en centre-ville, dans les bâtiments Case. Les dessins en 3D font saliver les élus. Le promoteur dans on costume onéreux et ses chaussures en croco, propos même une navette de bus gratuite entre le centre-ville et l'Orée de Sologne. Précédemment, un directeur d'hypermarché de Vierzon avait proposé à la ville d'implanter un magasin de produits culturels dans le B3 de la Française, préfigurant sans doute d'autres activités. Mais la ville s'y refusa préférant confier le bébé avec l'eau du bain à Redeim.

Jamais il n'y eut de centre commercial dans le B3. Jamais. Ce devait être sans doute l'appât destiné à flairer les élus. Par contre, l'Orée de Sologne, tel qu'il est aujourd'hui, a bien poussé autour d'Hyper U avec ses box dont certains sont vides. Très vite, on comprend que l'Orée de Sologne force le trait : les magasins sont vendus pour une zone de chalandise de 100.000 personnes ! Trop gourmand. Vu comme ça, les grandes enseignes et d'autres se précipitent sur la bonne aubaine. Vierzon ne sera plus une plouc commerciale, nous aussi on pourra crâner avec nos Célio, Nos Jysk et nos Bonobo... L'affaire est faite. L'Orée de Sologne achète les terrains, négocie, construit son parc à clients. Et ouvre. Aussitôt, entre l'Orée de Sologne de Vierzon et le futur Carré des marques, prévu à Romorantin (des magasins d'usines), les commerçants de Vierzon sentent l'arnaque pour leur chiffre d'affaire. L'Orée de Sologne ouvre, c'est l'enthousiasme vite douché. Puisque des commerces ferment : Kiabi, Bureau Vallée, un magasin de cycles, le sous-marque de Décathlon part avec la disparition de la marque en France... La jardinerie doit être vendue. Des cellules vides ne trouvent pas preneurs.

Et surtout, surtout, l'hémorragie des commerces en centre-ville n'est pas stoppée. . L'évasion qui existait vers Bourges est désormais une concurrence à l'intérieur même de Vierzon. Pourquoi, à Bourges, l'implantation du centre commercial Avaricum est-il perçu comme un bienfait et qu'à Vierzon, un centre commercial revient à concurrencer directement le commerce traditionnel ? Parce que, une fois de plus, cette implantation est artificielle, sans lien avec le reste de la ville; Le promoteur vend ses espaces et si un commerce est défaillant, peu importe, il est remplacé par un autre. Le centre-ville a le défaut de louer ses pas-de-porte trop chers mais à l'Orée de Sologne, les loyers sont exorbitants ! Et la clientèle n'est pas au rendez-vous. Ce qui devait être une complémentarité se transforme, en fait, en épine dans le pied. A tel pied que l'Orée de Sologne ne pourra pas s'agrandir, la commission départementale d'équipement commercial a refusé toute extension ! La question est de savoir : maintenant, on fait quoi ? On attend le reportage de Capital sur M6 le 25 mai qui va justement traiter de ce sujet...

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
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La rue Maréchal-Joffre

La rue Maréchal-Joffre compte vingt-six pas-de-porte occupés contre vingt-deux pas-de-porte vides. Et encore, sur les vingt-six il faut compter la Maison du combattant qui n'est pas un commerce, l'agence France-Loire, le nouveau tatoueur, agence de voyage et agence immobilière. Tout bien pesé, il y a plus de pas-de-portes vides que de commerces marchands. Avec le départ de l'Atelier de Caroline pour l'avenue de la République et le déménagement de la boutique du Secours Catholique qui prendra sa place, il y aura un pas-de-porte vide en plus, soit vingt-trois pas de pas-de-porte innocupés contre vingt-cinq occupés. La rue Maréchal-Joffre est sur la même pente que la rue des Ponts. Sans compter la place du Marché-au-Blé, même avec le déménagement d'un dermaton et la place Foch, avec rappelons-le le déménagement prévu du coiffeur du Forum République dans l'ancienne pharmacie de la place Foch. La rue Maréchal-Joffre est un cloaque, un no man's land qui n'intéresse pas la Sem-Territoria et encore les élus, trop soucieux de rassembler dans l'avenue de la République, les commerces des alentours pour s'y faire prendre en photos et prétendre que le commerce vit en centre-ville....

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
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Les transferts de commerces nuisent aux commerces

C'est devenu une nouvelle mode, depuis quelques mois, à Vierzon : le transfert de commerces. Au lieu de tenter d'attirer de nouveaux commerces, on les transfère d'un quartier à un autre, on déshéabille Paul pour habilelr Jacques. Ainsi, des commerces sont descendus de la rue Maréchal-Joffre pour s'installer en centre-ville. Un coiffeur est parti de la rue du 11 novembre pour la place Foch, un autre arrivera du Forum-République aussi et un troisième encore. Un véritable jeu de massacres....
Voici un exemple de ce que la majorité est capable de faire. En 1990, l'ouverture du Forum république, ce bétonnage immonde sur feu le canal de Berry a donné lieu à un premier désastre commercial : la fermeture de Monoprix et la dégringolade progressive de l'équilibre commercial de la ville. Des commerces ont déménagé de l'hyper-centre pour rejoindre un Forum république devenu moribond avec un supermarché condamné à ne jamais pouvoir s'agrandir. Aujourd'hui, le grand jeu de la Sem-Territoria, c'est d'inciter les commerces à quitter leurs places pour remplir les trous du centre-ville.

Résultat : le salon de coiffure du Forum république va partir et aller s'installer place Foch, dans l'ancienne pharmacie, en face du salon de coiffure qui vient de déménager de la rue du 11 novembre pour la place Foch. La majorité va se gausser qu'elle a réussi le pari d'inverser la courbe. Du bla bla électoral. Résultat : la Sem-Territoria pratique une politique commerciale désastreuse. Il serait temps, pour le million d'euros que cela coûte chaque année, que des professionnels du commerce prennent vraiment les choses en main. Le commerce, ce n'est pas acheter seulement des pas-de-porte. Ou démolir un ilôt de logements pas si insalubres que ça. Il n'y a aucun projet structurant. Si ce n'est faire mourir le peu de commerces qui restent et fuir le peu de clients courageux. Bilan remarquable ? Non, désastre remarquable.

Le commerce du centre-ville devient un véritable jeu de dame. On avance les commerces sur les cases mais on ne les remplit pas pour autant. En décembre dernier, un coiffeur s'installait place Foch mais... il venait de déménager de la rue du 11 novembre. D'après nons informations, un autre salon de coiffure devrait aussi déménager dans quelques mois. Celui du Forum république devrait se replier place Foch également... à l'emplacement de l'ancienne pharmacie laissant libre un local au Forum. Pas grave, on y mettra des grilles comme celles qui barrent le passage permettant d'aller du parking au Forum. Bientôt, les mêmes grilles seront baissées mais à l'entrée de la ville...

Commerces de Vierzon  : l'incroyable descente aux enfers
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J
Je vous trouve bien sévère avec Jean-Rousseau car la construction du pont de l'Europe était indispensable, même si ses effets collatéraux ont compliqué la vie commerciale de l'avenue de la République et été fatals à celle de la rue des ponts. Pareil pour l'Orée de Sologne dont il a posé la première pierre. Le commerce doit par définition être en permanence en évolution et s'adapter au nouveaux modes de consommation.
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C
Mon bon jeannot lapin, c'est donc à qui niquera l'autre le plus vite,et le premier vous avez le résultat à Vierzon. Mon pauvre lapin il y a encore des choses qui vous échappe on dirait. Le commerce ça peut aussi être l'harmonie, encore faut-il savoir gérer une ville.

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