Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La ville se sépare de la Sem-Territoria plus tôt que prévu (1)

Publié par vierzonitude sur 4 Octobre 2016, 06:30am

Si l'on en croit le contenu de l'avenant à la concession d'aménagement, (concession confiée à la Société d'économie mixte, Sem-Territoria depuis 2010), la ville de Vierzon va se séparer plus tôt que prévu de la Sem-Territoria, dont le principal actionnaire est le conseil départemental. Cette rupture qui n'est pas vraiment une surprise, doit être votée au prochain conseil municipal, le 6 octobre prochain.

Avant et... aujourd'hui lundi après le passage d'une société de nettoyage pour alléger la vitrine.
Avant et... aujourd'hui lundi après le passage d'une société de nettoyage pour alléger la vitrine.

Avant et... aujourd'hui lundi après le passage d'une société de nettoyage pour alléger la vitrine.

On se doute que la ville de Vierzon va teinter cette rupture de la concession d'aménagement du centre-ville de Vierzon, confiée à la Société d'économie mixte Territoria, au 31 décembre 2018 de ses éternelles jérémiades : raréfaction des aides de l'Etat et des collectivités, raréfaction des crédits bancaires et difficultés économiques qui limitent les investissements... Voilà les raisons officielles invoquées et que devront digérer les contribuables vierzonnais pour justifier un gaspillage de l'argent public. Mais surtout, le plan de rénovation urbaine (PRU) est venu entre temps, avec sa manne financière beaucoup plus intéressante, pour transformer le centre-ville, le quartier Gustave-Flourens et le Clos-du-Roy notamment. Sauf que depuis 2010, date à laquelle la ville a confié à la Sem-Terroria l'aménagement du centre-ville et l'avenir de son commerce, le succès n'est pas du tout au rendez-vous.

Tout nouveau, tout beau : la Sem-Territoria s'implante dans de beaux locaux rue Voltaire et baptise son espace, la Maison des projets qui n'existe déjà plus depuis la fin du mois de septembre. Elle achète, pendant quatre ans, à tire-larigot, des immeubles en centre-ville pour aboutir, notamment, au réaménagement de l’îlot Rollinat. Sauf que les comptes se retrouvent vite dans le rouge : 2,7 millions d'euros de déficit en 2013 et 2,3 millions d'euros en 2014. La ville qui devait sur dix ans, verser, au total, dix millions d'euros à la Sem-Territoria, soit un million d'euros par an, siffle la fin de la récré. Depuis 2014, tous les investissements sont gelés. A Vierzon, la Sem-Territoria tourne à vide depuis deux ans.

Toutefois, il a fallu payer jusqu'à quatre salariés (il n'y en a plus qu'un). Et coincée par des difficultés budgétaires, la ville de Vierzon n'a pas tenu ses promesses financières au point de se faire tirer l'oreille par le Conseil départemental : elle n'a versé à la Sem-Territoria, depuis 2010, "que" 3.916.000 euros, année 2016 comprise. Le Conseil départemental lui réclame la coquette somme de 1,7 million d'euros, c'est à dire le solde de cinq ans de versement de 2010 à 2015. Pourquoi la ville verse-t-elle 600.000 euros, en 2016, à une coquille vide ? Pourquoi le contribuable paie-t-il encore pour un service qui, finalement, est très peu visible sur le terrain ?

Mais les Vierzonnais ne seront pas au bout de leurs surprises... Car malgré une Sem qui ne servira plus à rien, qui n'aura plus de locaux ( les clefs de la rue Voltaire doivent être rendues au 31 septembre 2016, les con-tribuables devront raquer encore 700.000 euros en 2017 et, cramponnez-vous à vos feuilles d'impôts, 827.354 euros (derniers chiffres lus dans la délibération du conseil municipal du jeudi 6 octobre) en 2018. Au total, la ville aura versé à la Sem-Territoria, environ la moitié de ce qu'elle devait lui verser, c'est-à-dire presque cinq millions d'euros. Ajoutons le rachat par la ville de Vierzon de bâtiments de la rue Armand Brunet pour 196.300 euros. Et voilà comment on dépasse les cinq millions d'euros. Pour quels résultats, on voudrait bien le savoir... (à suivre)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
un bel exemple de gaspillage des deniers publics.... à méditer.
Répondre
V
Et si on faisait plus que méditer ?
A
+1
Répondre
V
?

Archives

Articles récents